Alain-Simplice Boungoueres, conseiller spécial du président de la République et chef du département des Travaux publics et des Infrastructures, a été placé en détention préventive à la prison centrale de Libreville le 27 octobre, après avoir été inculpé pour présomption de « corruption passive » et de « concussion ».Cette incarcération fait suite à une enquête impliquant l’homme d’État dans une affaire de fonds indûment perçus auprès d’une entreprise chinoise.
Selon des sources concordantes, l’aide présumée de M. Boungoueres aurait permis à cette société d’obtenir des marchés et des permis dans les secteurs minier, forestier et du BTP, en plus d’un contrat avec la présidence pour la visibilité des projets de la Transition.L’affaire aurait été mise au jour grâce à la complicité d’un employé de l’entreprise chinoise, Guy-Marc Mbanda Obiang, qui aurait servi d’intermédiaire. Ce dernier est également écroué, inculpé pour « corruption active » et « escroquerie ». Il est soupçonné d’avoir extorqué de l’argent à son employeur en arguant qu’il était mandaté par M. Boungoueres, pour ensuite lui en reverser une partie.
Ces actions surviennent alors que les nouvelles autorités gabonaises prônent une politique de « tolérance zéro » face à la corruption. La justice démontre une volonté de « moralisation de la vie publique », rappelant la définition légale de la corruption passive (solliciter ou accepter des avantages indus) et de la concussion (exiger ou percevoir sciemment des sommes non dues par un agent public).Bien que bénéficiant de la présomption d’innocence, l’ancien candidat à la présidentielle pourrait subir la rigueur des articles 127, 128, 133 et 134 du Code pénal gabonais. Cette affaire, qui souligne l’ampleur de la corruption dans divers secteurs, envoie un signal fort à d’autres potentiels contrevenants, d’autant plus que le Gabon fait actuellement l’objet d’une évaluation de son système de lutte contre la corruption.
La Rédaction


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