La récente confiscation de 1 100 munitions met en évidence la rôle salvateur de la direction générale des services spéciaux au niveau des contrôles aux frontières du Gabon. Toutefois, l’on se demande comment ces munitions ont-elles réussi à infiltrer le pays sans être détectées par les forces de sécurité ? Cette question soulève de vives inquiétudes quant à la rigueur des vérifications effectuées aux divers points de contrôle.
Les événements de cette nature révèlent la nécessité d’une vigilance accrue de la part des Forces de défense et de sécurité (FDS) présentes dans ces zones de contrôle. Une inspection minutieuse de la documentation relative aux cargaisons, aux véhicules et à leurs conducteurs est essentielle pour éviter de telles négligences. Chaque détail doit être examiné avec soin, car même une petite omission peut avoir des conséquences désastreuses sur la sécurité nationale.Il est impératif que les gendarmes et les agents de la Police judiciaire (PJ) redoublent d’attention dans leur rôle sécuritaire. Ils doivent être prêts à effectuer des contrôles minutieux, incluant le déchargement intégral des marchandises lorsque des doutes surgissent. L’exemple des agents de l’Office central de lutte antidrogue (Oclad) au poste de Bibasse, qui n’hésitaient pas à ouvrir des pots de pâte d’arachide pour détecter d’éventuels stupéfiants, illustre parfaitement l’importance d’une telle vigilance. Cette approche proactive est cruciale pour éviter que les postes de contrôle deviennent des points de vulnérabilité exploitables par des individus malintentionnés.
Une enquête menée par la Direction générale des services spéciaux (DGSS) dans la province du Woleu-Ntem pourrait apporter des réponses sur les déficiences présentes dans ces systèmes de sécurité. Les conclusions de cette enquête devraient également inciter à des réformes indispensables pour renforcer les mesures de sécurité aux frontières et garantir que de tels incidents ne se reproduisent plus.Il est primordial que les autorités prennent conscience de la gravité de ces lacunes. La sécurité nationale ne devrait pas être mise en péril par des contrôles insuffisants. La vigilance et la rigueur doivent redevenir les principes fondamentaux de toutes les opérations de sécurité aux frontières.
Marie Hernande OBISSA, Journaliste Stagiaire École
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