Serge Maurice Mabiala vient de quitter le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) pour rejoindre le Rassemblement Héritage et Modernité (RHM) en qualité de Secrétaire exécutif. Une posture perçue pour beaucoup comme une trahison.
Coup de tonnerre dans la politique gabonaise, le choix de Serge Maurice Mabiala de quitter son compagnon politique, Alexandre Barro Chambrier pour rallier le parti de Michel Menga est l’acte politique majeur de ce début d’année 2021.
C’est à l’issue du congrès de « clarification » que la nomination de Serge Maurice Mabiala en qualité de secrétaire exécutif a été rendue publique. Un changement, une nomination aux allures de coup de grâce pour Alexandre Barro Chambrier président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) famille politique sous laquelle Serge Maurice Mabiala s’est présenté aux législatives partielles du 10 août 2019, dans le 1er arrondissement de Mouila.
Serge Maurice Mabiala a été élu sous la bannière du Rassemblement héritage et modernité (RHM). L’on se souvient que ce parti est né dans la foulée d’une vague de démissions des députés à l’Assemblée nationale à la veille de l’élection présidentielle de 2016. Son Secrétaire général était Michel Menga M’Essone entré au gouvernement d’ouverture après cette élection
Michel Menga qui revendique ses états de services au sein du RHM revendiquait le parti. Sentant venir un coup tordu, Alexandre Barro Chambrier et d’autres cadres ont décidé de couper le lien avec Michel Menga et créant le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM).
Entre le RHM et le RPM dont il est membre fondateur, Serge Maurice Mabiala avait un choix à faire. Rester accroché au RPM lui faisait courir un très gros risque politique majeur : la perte de son mandat de député. Le congrès du RHM tenu dimanche aurait constaté sa démission ou l’aurait exclu de ses rangs ce qui devait l’envoyé automatiquement au chômage. L’homme n’était pas certain de reconquérir le siège en cas de nouvelle élection partielle. Pire, il n’était pas certain qu’en cas d’exclusion par le RHM, l’élection partielle pouvait être organisée rapidement. L’on se souvient qu’Ali Akbar Onanga Y’Obegué, exclu du PDG depuis août 2019 attend toujours qu’une nouvelle élection soit organisée dans son siège.
Pour rappel, Serge Maurice Mabiala l’ancien ministre de la Fonction publique qui déjà tout au long de son parcours oscillait entre majorité et opposition. Après avoir été directeur de cabinet adjoint d’Ali Bongo Ondimba, puis membre du gouvernement, il rejoint l’opposition en 2015 en faisant partie du groupe des cadres du PDG conduit par Alexandre Barro Chambrier sous le courant Héritage et Modernité (H&M) qui avait soutenu la candidature unique de l’opposition portée par Jean Ping.
Commentaires