L’année qui s’est achevée a été riche en événements marquants et en controverses en république gabonaise. De l’apparition du premier cas du Covid-19 en passant par les grandes décisions, Focus Groupe Média fait le bilan de l’année.
Fin d’année oblige, l’heure est au bilan, y compris pour les événements marquants de la chronique gabonaise. Entre crise politique, faits divers, remaniements…l’euphorie a côtoyé la tristesse en cette année. Un coup d’œil dans le rétro s’impose. Voici un retour sur les événements qui ont fait l’actualité politique, économique et sociale au Gabon en 2020.
La psychose sur les enlèvements
Un jour du mois de janvier 2020, un petit garçon de 3 ans, Rinaldi Ngoua Abagha en week-end chez ses grands-parents, au village Ebbé Aba, sur la route de Bikondom à 5-7 km de Bitam, disparaît mystérieusement au moment de regagner le chef-lieu du département du Ntem. Depuis lors malgré les recherches de la gendarmerie et des personnes de bonne volonté ça et là, il n’y a aucune trace du garçonnet au grand désarroi de sa famille.
Comme si l’affaire du petit Rinaldi ne suffisait pas à inquiéter les gabonais, certains parents ont eux aussi signalé des disparitions après avoir constaté l’absence de leurs enfants. Les acteurs des réseaux sociaux déjà en alerte, ont vite fait de se saisir des postes pour faire pleuvoir les partages et les directs de part et d’autre. Sans que cela ne soit prévu, la psychose a gagné les populations. Apeurés et aux aguets, certains adultes ont préféré garder leurs progénitures à la maison pour être plus rassurés.
Seulement, au fil du temps, il a été révélé que les enfants « portés disparus » n’avaient pas été enlevés, certains se sont simplement égarés, d’autres en âge un peu plus avancé, traversent une période d’adolescence compliquée et font des fugues pour inquiéter leurs tuteurs. D’ailleurs, s’étant rendu compte de la gêne occasionnée, les parents sont revenus s’excuser auprès des internautes.
La pandémie à Coronavirus
L’une des nouvelles qui a marqué le pays est sans doute l’apparition du premier cas positif au Covid-19 en territoire gabonais. Le monde entier vit désormais au rythme de la pandémie et le Gabon n’en est pas pour le moins exempté.
En effet, suite à la propagation mondiale du coronavirus, les autorités gabonaises ont dû prendre une série de mesures pour faire face à la propagation du virus. Des mesures parfois incomprises mais nécessaires pour une meilleure gestion de la crise qui frappe de plein fouet le monde entier.
Notons que 3 mois après l’apparition du premier cas positif, les organisations mondiales ont estimé que le Gabon a bien géré les choses en ce qui concerne la riposte face à l’épidémie que ce soit de manière préventive ou curative. Si aujourd’hui, le Gabon est compté parmi les bons élèves de la lutte contre la Covid-19, c’est grâce à sa stratégie de riposte qui s’avère efficace et ce en dépit de certains détracteurs de l’Etat qui ont prédit le pire.
La gratuité pour mieux vivre la crise sanitaire
Quelques temps après avoir pris des mesures restrictives contre le Covid-19, le président de la république, Ali Bongo Ondimba, a annoncé plusieurs décisions à fort impact social. La gratuité des transports terrestres publics, de l’eau et de l’électricité, des soins de santé pour les Gabonais économiquement faibles (GEF).
Le président de la République a pris des mesures sociales qui ont sans doute ramené le sourire aux Gabonais qui se sentaient oubliés et dont les revenus ont chuté avec la pandémie du coronavirus. Ainsi, des millions de gabonais ont été transportés gratuitement, soignés sans débourser le moindre sou et bénéficié de l’approvisionnement en, eau et en électricité.
La réouverture des lieux de culte
Pour freiner la propagation du Covid-19, les autorités gabonaises ont dû prendre des mesures drastiques parfois incomprises mais nécessaires pour limiter les dégâts. Les plus critiquées ont sans doute été la fermeture des lieux de culte. Les tensions se sont accentuées entre les chrétiens et le gouvernement gabonais autour de la date de réouverture des lieux de culte. Prêtres et pasteurs se sont affirmés déterminés à célébrer les offices, malgré le risque d’amendes.
Les âpres négociations menées depuis plusieurs mois entre le gouvernement et les principaux responsables chrétiens du Gabon pour l’ouverture des lieux de culte ont presque débouché sur un conflit ouvert. Conscient de l’importance de la religion au sein de la nation, le gouvernement a consenti à rouvrir les églises sous certaines conditions d’hygiène.
L’arrivée d’une femme à la primature
Le jeudi 16 juillet 2020 est une date qui restera à jamais gravée dans les mémoires. L’histoire retiendra que président du Gabon, Ali Bongo Ondimba a nommé, Rose Christiane Ossouka Raponda en tant que Première ministre. Elle est la première femme à diriger un gouvernement au Gabon.
Par cette nomination qui rentre parfaitement dans la décennie de la femme décrétée il y a peu, le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba a encore prouvé aux yeux de tous, sa volonté de placer la gent féminine au centre des décisions importantes de ce pays.
La suspension de plusieurs chefs d’établissements pour fraude
Dans le secteur de l’Education marqué chamboulé par la crise sanitaire, la tutelle a malgré toutes les difficultés auxquelles elle a dû faire face, pu sauver l’année académique 2019-2020 avec l’appui des autres ministères concernés. Il devenait donc nécessaire pour le Ministre en charge de l’Education nationale, Patrick Mouguiama Daouda de redorer au plus vite l’image du secteur dont il a la charge. Pour ce faire, le patron de l’Education nationale a fait un nettoyage de fond en comble.
En effet, le ministère de l’Education nationale a suspendu 16 chefs d’établissement de leurs fonctions pour 5 ans. Cette lourde sanction fait suite à la fraude observée sur les bulletins scolaires au sein de leurs structures conformément à l’article 2 de la DÉCISION n°000004/MESRSTTENFC.
Une nouvelle qui est survenu à quelques jours seulement des examens du Baccalauréat. Il faut dire que le ministre en charge de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, du Transfert des technologies, de l’Education nationale chargé de la Formation civique, Patrick Mouguiama Daouda, du gouvernement de Rose Christiane Ossouka Raponda, ne va pas par le dos de la cuillère. L’opération coup de poing récemment lancée a permis de démanteler un vaste réseau de trafic des bulletins de note, bien installé au sein du système éducatif gabonais.
La chute de Léandre Nzue
Tout a commencé le 4 septembre, lorsque le maire de Libreville, encarté au Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), a reçu une convocation à se présenter le 8 septembre à la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire, surnommée « B2 ». En raison de ses ennuis de santé, il a sollicité via ses avocats le report de ce rendez-vous, certificat médical à l’appui.
Nzue a finalement répondu à cette convocation. Il a été interrogé par les enquêteurs de 11 heures à 17 heures, avant d’être placé en garde à vue. Déféré des jours après, l’ancien maire a été placé sous mandat de dépôt.
Au regard de tout ce qui précède, il est évident que l’année 202à a été marquée par plusieurs bouleversements en territoire gabonais. Néanmoins, il est important de rappeler que cette liste n’est pas exhaustive. D’autres événements ont également marqué l’actualité gabonaise, mais en raison de l’information qui ne finit jamais, quelques faits seulement ont été sélectionnés.
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