Le football gabonais traverse une période tumultueuse. Les échecs répétés des équipes nationales, tant masculines que féminines, ont soulevé des interrogations sur les causes profondes de ces contre-performances. Derrière ces résultats décevants se cache un malaise plus vaste, souvent attribué à la gestion de la Fédération Gabonaise de Football (Fegafoot).
Une gestion sous pression:
Depuis plusieurs années, les équipes nationales gabonaises connaissent des difficultés à atteindre les résultats attendus sur la scène internationale. Après des performances en dents de scie lors des éliminatoires des compétitions majeures telles que la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) ou la Coupe du Monde, la question de la gouvernance de la Fegafoot revient avec insistance.Les critiques se multiplient à l’encontre de la direction de la Fédération, qui est accusée de manquer de vision à long terme et de ne pas savoir gérer efficacement les talents du pays. Le manque de préparation adéquate, la gestion des infrastructures, les choix tactiques discutables et des querelles internes sont autant de facteurs qui affaiblissent la compétitivité des équipes.
Des attentes non comblées:
L’une des principales frustrations des supporters réside dans le fait que le Gabon possède de nombreux joueurs talentueux, notamment au sein du championnat national et à l’étranger. Pourtant, ces talents semblent sous-exploités, et les sélections peinent à confirmer sur le terrain. Le cas le plus marquant reste sans doute celui de la sélection masculine, surnommée les Panthères, qui, malgré des joueurs comme Pierre-Emerick Aubameyang, peine à s’imposer face aux grandes nations du football africain.
Le manque de renouvellement et de soutien:
Autre élément qui aggrave la situation : le manque de renouvellement au sein des structures dirigeantes de la Fegafoot. Les réformes nécessaires pour impulser un élan nouveau sont lentes à venir, et la fédération semble parfois plus préoccupée par ses enjeux internes que par l’amélioration des performances sportives.Les jeunes talents, malgré leur potentiel, manquent souvent de structures de formation adéquates pour se développer, et une grande partie des footballeurs gabonais se voient contraints de chercher leur épanouissement à l’étranger. De plus, les infrastructures sportives, bien que présentes, souffrent souvent d’un manque d’entretien et de modernisation.
Le football gabonais est à la croisée des chemins. Les échecs des équipes nationales ne sont pas qu’un simple reflet des difficultés des joueurs ou des entraîneurs, mais bien le signe d’un problème structurel à la tête de la Fédération. La Fegafoot doit impérativement se remettre en question et adopter des stratégies de gestion modernes et cohérentes pour espérer redresser la barre. Sinon, le malaise continuera à gangrener le développement du football dans le pays, au grand dam des supporters qui restent fidèles, malgré les déceptions.
La Rédaction
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