La délégation de l’Union Européenne (UE) et les membres du gouvernement gabonais se sont concertés pour mettre fin à tous les débats engendrés par l’élection présidentielle de 2016. Cette initiative vient sonner le glas sur toutes les agitations de Jean Ping.
Candidat malheureux à la présidentielle de 2016 face à Ali Bongo Ondimba, Jean Ping n’a pas cessé de réclamer une prétendue victoire volée. Cependant, après plusieurs années de débats çà et là sur les événements d’août 2016, l’UE et les membres du gouvernement gabonais se sont mis d’accord afin de clore tous les sujets y relatifs pour se tourner vers le futur.
En effet, une réunion a eu lieu, le 18 décembre dernier, entre le gouvernement gabonais et les membres de la délégation de l’Union européenne (UE). Celle-ci clôt un cycle de réunions, rouvert en fin d’année dernière, dans le cadre du dialogue politique intensifié entre les deux parties. Un coup dur pour Jean Ping qui voit s’envoler ses derniers espoirs de reconnaissance de victoire.
Lors de cette séance de travaux, il s’est agi « des détentions irrégulières, particulièrement des détentions provisoires en dépassement des délais légaux liés ou non aux violences postélectorales de 2016 et les potentielles réparations dues aux victimes éventuelles de celles-ci », a-t-on appris du reportage spécial diffusé sur Gabon 1ère.
« Le Gabon est un pays stratégique. Il est l’un des rares à être vraiment stable en Afrique centrale. Il joue par ailleurs un rôle très positif sur la scène continentale dans les opérations de maintien de la paix, ainsi qu’au niveau international où son implication en faveur du climat est sans équivalent sur le continent », confie un ambassadeur en poste dans la capitale gabonaise qui souligne que le pays « ressort renforcé » de la crise de la Covid-19. « En Afrique, il est incontestablement l’un des plus efficaces dans la riposte », insiste-t-il.
C’est un gros coup dur pour Jean Ping. Celui qui continue de se considérer comme l’aile dure de l’opposition radicale malgré sa perte de notoriété et qui revendique toujours sa victoire lors de l’élection présidentielle d’août 2016, voit ses derniers espoirs de reconnaissance internationale voler en éclats.
Jean Ping doit regarder vers l’avenir et prévoir les élections prochaines au lieu de vivre dans le passer. « A deux ans et demi de la prochaine présidentielle, cela n’aurait aucun sens. L’opposition gabonaise désormais doit regarder à travers le pare-brise et non plus dans le rétroviseur », conseille un diplomate au sein de la Division Afrique centrale du Quai d’Orsay, le ministère français des Affaires étrangères.
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