Récemment, une opération de l’Office central de lutte antidrogue (Oclad) à Port-Gentil a révélé l’ampleur inquiétante du trafic de drogues dans la région, avec la saisie de 690 plaquettes de Tramadol, plus communément appelé Kobolo. Cette substance, largement consommée pour ses effets euphorisants, représente un danger croissant pour la santé publique et la sécurité des populations.Au cœur de cette affaire, Raphaël Okambo, un cultivateur de 22 ans originaire de Lambaréné,qui a été appréhendé alors qu’il tentait de faire parvenir cette importante cargaison à Port-Gentil.
Dissimuler des plaquettes de drogue dans un sac de gombo pour les écouler dans les rues de la cité, pétrolière témoigne d’un niveau de sophistication et de désespoir alarmant chez les trafiquants.«J’avais un colis à livrer sans savoir ce qu’il contenait, mais j’étais conscient de la nature illicite de la marchandise», a-t-il déclaré, révélant ainsi la réalité troublante du trafic de drogue dans le pays.Marvin Ngara Ngara, un étudiant de l’Université Omar Bongo âgé de 20 ans, s’est également retrouvé impliqué dans cette affaire, après avoir été entraîné par son ami. Ignorant le véritable contenu du sac qu’il transportait en pirogue, il a été surpris par la découverte des comprimés lors d’un contrôle par les autorités.
«Je n’avais pas connaissance du colis, et c’est là que les agents ont trouvé les comprimés», a-t-il expliqué. Cette situation met en lumière le danger que représente le Kobolo, attirant même des jeunes innocents dans un monde criminel dont ils ne mesurent pas les conséquences.L’intervention des autorités a également conduit à l’arrestation de Yohann Boukinda Amadou âgé de 30 ans, un commerçant de Lambaréné, qui a tenté de soudoyer les policiers pour libérer son beau-frère. Ce dernier a prétendu ne pas connaître une femme impliquée dans le réseau tout en ayant son numéro de téléphone dans son répertoire, révélant ainsi la complexité et l’ampleur des opérations de trafic.
Le 31 janvier, tous les suspects ont été placés sous mandat de dépôt à la prison du château de Port-Gentil, marquant un moment critique dans la lutte contre le trafic de drogue. La saisie de ces 690 plaquettes de Kobolo souligne non seulement le danger immédiat que représentent ces substances pour la santé des jeunes et de la population en général, mais aussi la nécessité d’une vigilance accrue et d’actions concertées contre ce fléau. La lutte contre les drogues au Gabon nécessite non seulement des interventions des FDS,mais également des efforts pour sensibiliser les jeunes aux dangers du trafic et de la consommation de drogues.
Obissa Hernande, Journaliste Stagiaire École
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