L’initiative d’intégrer les élèves en situation de déficience auditive au sein du système éducatif gabonais, notamment avec la désignation du Lycée l’ENSET B comme « École de l’inclusion » pour la rentrée 2025/2026, est louable mais semble connaître un démarrage difficile. Des défis pratiques majeurs entravent la concrétisation de cette inclusion, suscitant l’intervention des ministres des Affaires sociales et de l’Éducation nationale.
Malgré l’engagement affiché, des cas concrets révèlent une désorganisation préoccupante. Des élèves sourds se retrouvent isolés, contredisant l’esprit d’inclusion. C’est le cas de Reine, élève de Seconde, placée dans une classe à l’écart de ses pairs sourds. De même en Sixième, des élèves subissent un isolement similaire. L’élève Vanelle se serait même vue attribuer des zéros après avoir cherché à rejoindre un autre groupe d’élèves sourds dans une autre salle de Sixième. En Cinquième, Octavie, également privée de ses camarades sourds regroupés en Cinquième B, se sentirait aujourd’hui désorientée.Ces situations d’isolement et de désorientation suscitent l’inquiétude.
Les services compétents auraient d’ailleurs effectué une descente au lycée pour évaluer la situation.De nombreux parents d’élèves expriment leur frustration, affirmant ne pas se sentir écoutés par la proviseure de l’établissement. Face à ces difficultés et au sentiment d’abandon de leurs enfants, ils demandent désormais que leurs enfants soient transférés à l’École Nationale des Enfants Déficients Auditifs (ENEDA) de Nzeng Ayong, une structure spécialisée. L’effectivité de l’inclusion scolaire au Lycée l’ENSET B reste donc une question en suspens, nécessitant des ajustements urgents pour garantir un environnement d’apprentissage équitable.
La Rédaction


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