La restauration de l’agriculture et de l’élevage au Gabon constitue un enjeu majeur pour l’économie du pays. Après plusieurs décennies de dépendance aux importations alimentaires, le Gabon cherche à renforcer sa souveraineté alimentaire et à diversifier son économie, qui reste largement tributaire des exportations de pétrole et de ressources naturelles.
Pour ce faire, le pays doit surmonter plusieurs défis liés à l’amélioration de la productivité agricole, à l’accès aux financements, à la gestion durable des terres et à la formation des producteurs. À cet effet, Adette Polo Epse Panzou a récemment été nommée au poste de Ministre de l’agriculture et de l’élevage afin de matérialiser la vision du Chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema.
– les défis à relever :
S’agissant des défis à relever, le Gabon présente un manque d’infrastructures et d’accès à la terre. La disponibilité et l’aménagement des terres agricoles restent un problème important. Le pays dispose d’un potentiel agricole important, mais l’accès à des terres de qualité et la mise en valeur de celles-ci sont souvent limités. De plus, le réseau de transport insuffisant freine la circulation des produits agricoles vers les marchés. Par ailleurs, la formation et l’innovation sont à un faible niveau car les acteurs du secteur manquent souvent d’informations sur les techniques agricoles modernes. L’usage limité des technologies et des méthodes agricoles efficaces réduit la productivité.
Un renforcement des capacités des producteurs et l’introduction de nouvelles pratiques agricoles sont nécessaires pour améliorer les rendements.Sur un tout autre plan, le Gabon continue d’importer une grande partie de sa nourriture, y compris des produits de base tels que le riz, le maïs, et des produits d’élevage. La compétitivité du secteur agricole local reste faible, en raison de la pression des produits importés souvent moins chers.
-Les perspectives d’avenir:
Malgré les défis, plusieurs initiatives offrent des perspectives positives pour l’avenir de l’agriculture et de l’élevage au Gabon.Le gouvernement gabonais a mis en place plusieurs stratégies visant à encourager la production locale. L’initiative ”Gabon Vert”, par exemple, cherche à moderniser l’agriculture, favoriser l’autosuffisance alimentaire et attirer des investissements dans les infrastructures agricoles. Le nouveau membre du gouvernement devra également mettre en avant la diversification de l’élevage après la réception par le Gabon de 1000 bovins. L’élevage au Gabon est encore largement sous-développé. Toutefois, avec une politique d’encouragement de l’élevage local, le pays pourrait accroître sa production de viande et de produits laitiers.
Des investissements dans l’amélioration des conditions sanitaires et de l’infrastructure d’élevage permettraient de réduire la dépendance aux importations de viande et de produits laitiers. L’implication du secteur privé est cruciale pour la transformation de l’agriculture gabonaise. Des partenariats entre le gouvernement et les entreprises privées pourraient favoriser l’investissement dans des technologies agricoles modernes, l’exportation de produits locaux et la création de chaînes de valeurs agricoles rentables.Bien que le Gabon fasse face à des défis de taille dans la restauration de son agriculture et de son élevage, des actions stratégiques et la mise en place d’une politique agricole cohérente pourraient permettre au pays d’améliorer sa sécurité alimentaire et de diversifier son économie. L’optimisme reste de mise, à condition d’investir massivement dans l’agriculture, l’éducation, l’innovation et la durabilité.
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