Alors que les leaders politiques s’activaient à déposer leurs dossiers de candidature pour les élections couplées Législatives-locales du mois d’octobre prochain, l’ancien Premier ministre Jean Eyeghé Ndong a réuni la presse à son QG de Nkembo pour annoncer son refus de participer à ce double scrutin. Selon nos confrères de lalibreville.com, l’ancien Premier Ministre d’Omar Bongo aura dit tout à la presse, sauf les vraies raisons de sa nouvelle posture. C’est la fin d’un feuilleton sans véritable suspense. Jean Eyeghe Ndong, l’actuel sénateur du 1er siège du 2e arrondissement de la commune de Libreville, ne participera pas aux élections prévues en octobre prochain au Gabon. . C’est cependant tout sauf une surprise. L’actuel président du groupe parlementaire des Forces du changement au Sénat avait en effet fait savoir de longue date qu’il ne participerait à aucune élection tant que celle-ci ne serait pas organisée par un gouvernement nommé par Jean Ping qu’il considère comme le vainqueur de l’élection présidentielle du 27 août 2016. « Toutefois, les raisons de cette décision semble moins frappée du sceau de l’idéalisme que du pragmatisme politique. Car ça n’est pas de gaieté de cœur que celui que ses proches appellent Nza fé a pris cette décision. En effet, l’homme entendait briguer une seconde fois la mairie tant convoitée de Libreville. La première, c’était en 2013. Sa liste, présentée en indépendant, avait alors remporté la majorité des sièges de conseillers dans le 2ème arrondissement de la capitale. Mais au moment d’élire le maire de cet arrondissement, Jean Eyeghe Ndong, contre l’avis de ses partisans, avait céder la place qui lui revenait à son fils Alexis Bengone. Lui s’était alors rabattu sur le Sénat », renseigne notre source. « Mais comme il l’a fait savoir à certains membres de son entourage, Jean Eyeghe Ndong sait que ses chances en 2018 de remporter la mairie sont encore plus minces qu’en 2013. Or il ne voulait pas subir une nouvelle déconvenue électorale. C’est probablement la véritable raison qui l’a fait renoncer à se présenter aux scrutins prévus en octobre », indiquent nos confrères. Mais la raison qu’il a avancée hier pour justifier cette décision est, sans surprise tout autre. Moins prosaïque et qu’idéaliste. Officiellement, a-t-il indiqué, prendre part à ces élections couplées, ce serait reconnaître un pouvoir qu’il continue de considérer comme illégitime. Ce faisant, il respecte le mot d’ordre officieux de Jean Ping, pour lequel il avait appelé à voter en 2016, qui appelle au boycott des élections. Reste que la position, prise à contre-cœur, de Jean Eyeghe Ndong vis-à-vis de ces élections est très minoritaire au sein de l’opposition gabonaise. En effet, l’écrasante majorité des partis de cette famille politique ont décidé d’y participer. C’est notamment le cas du Rassemblement Héritage et Modernité d’Alexandre Barro Chambrier ou de l’Union Nationale de Zacharie Myboto et de Casimir Oye Mba. Depuis 2016 où elle était parvenu à s’unir autour de Jean Ping, l’opposition gabonaise est traversée par de profondes divergences sous fond de participation ou non aux élections, mais aussi au gouvernement. Pour rappel, la nouvelle équipe gouvernementale, nommée en mai dernier, comprend sept opposants en son sein. BESSEY]]>
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