La députée du 2ème arrondissement de la commune d’Oyem, Estelle Ondo a dans un poste publié récemment sur les réseaux sociaux dénoncé la cabale médiatique dont fait l’objet l’actuel Coordonnateur général des affaires présidentielles, Nourredine Bongo Valentin.
Parmi les nombreuses nominations du Conseil des ministres du 05 décembre 2019, celle de Nourredine Bongo Valentin n’est pas passée inaperçue. Selon l’ancien membre du gouvernement, il semblerait que certains partis politiques majoritairement de l’opposition, ont profité de cette nomination pour créer une polémique politicienne. Une situation qui n’a malheureusement pas permis aux Gabonais de mieux saisir les enjeux réels sur le plan administratif et politique de cette décision du chef de l’État.
En effet, sur le plan juridique pour ne citer que celui-là, au Gabon comme dans certaines grandes démocraties, il n’est pas formellement interdit au chef de l’Etat de nommer à de hautes fonctions des membres de sa famille. Pour illustrer ce fait, Estelle Ondo a pris l’exemple des Etats-Unis, où le Président Donald Trump avait pris l’initiative de nommer son beau-fils à son cabinet. En France également, les président de la République et les parlementaires ont souvent nommé des parents à des postes importants.
Ramenant le fait dans son contexte d’origine, cette dernière a par ailleurs rappeler que, Parmi tous ceux qui crient aujourd’hui au loup, plusieurs après leur prise de fonction, ont nommé des proches ou ont été nommés eux-mêmes selon des critères subjectifs comme familiaux ou politique, sans que cela ne soit à l’époque ni « illégal » ou « inconstitutionnel » comme ils veulent le faire croire, aujourd’hui.
Souhaitant apaiser les tensions, mais surtout éclairer le grand public sur la fonction de Nourredine Bongo Valentin, celle-ci a indiqué que le fait pour ce dernier d’assister le chef de l’État, ne crée en aucun cas des pouvoirs politiques ou administratifs en faveur de son titulaire qui pourraient exiger aux ministres, hauts fonctionnaires de s’incliner sous ses pieds.
En revanche, titulaire d’un mandat ou d’une mission de suivi évaluation, Nourredine Bongo Valentin va travailler en collaboration étroite avec le Président sans avoir politiquement la qualité de le remplacer comme la Constitution ne le réserve que pour le Vice-président de la République et le Premier ministre dans certains cas limités.
Rappelons que les textes juridiques sont une chose et la pratique politique une autre. Il serait donc souhaitable pour les uns et les autres d’attendre et d’observer la façon dont le coordonnateur général va se mouvoir entre le directeur de cabinet, le secrétaire général de la présidence de la République et le Premier ministre. Car il ne faut pas l’oublier, ce sont eux qui ont la charge d’exécuter les décisions et arbitrages du chef de l’Etat.
De plus, il est à noter que la République juge au sens de l’intégrité, du dévouement et de l’efficacité par les actions, et les résultats. « Je pense qu’il faut mettre un terme au procès en patronyme. Il faut juger Nourredine Bongo Valentin à l’épreuve de son humilité et de son efficacité dans le respect des bornes légales et constitutionnelles qui fondent l’Etat de droit démocratique », a déclaré Estelle Ondo.
FGM
Commentaires