Le contentieux issu des élections législatives des 27 septembre et 11 octobre derniers est entré dans sa phase la plus critique, avec l’ouverture des audiences publiques hier au Palais de la Constitution. Sous la direction du président Dieudonné Aba’a Owono, la haute juridiction a inscrit une trentaine d’affaires à son rôle, dont les délibérés sont très attendus ce jeudi 30 octobre.
Ces sessions, cruciales, ont vu les avocats des requérants dénoncer une série d’irrégularités, allant des erreurs de comptage à la non-inscription de candidats sur les listes électorales, en passant par de présumés cas de fraude massive. Les plaignants ont notamment ciblé des victoires de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), demandant l’annulation des scrutins dans plusieurs circonscriptions, comme dans les 3es arrondissements de Ntoum et Port-Gentil. Ils estiment que ces irrégularités ont « altéré la sincérité et la régularité » des opérations.En face, la défense, notamment Me Boussougou Bou Mbine pour l’UDB, a vigoureusement contesté les allégations, pointant du doigt le caractère « prématuré » de certaines requêtes, l’insuffisance des moyens soulevés et l’absence de preuves, dont la charge incombe aux requérants.
Le président Owono a d’emblée rappelé aux parties que cette phase doit se concentrer sur les points de droit, et non sur un retour aux faits déjà allégués. De son côté, le commissaire à la loi a joué son rôle d’impartialité, invitant les juges constitutionnels à rejeter certaines requêtes ou, le cas échéant, à prononcer des annulations, comme celle suggérée pour le 1er siège du Woleu où la suppléante du candidat UDB serait non-inscrite sur les listes.L’attente est désormais à son comble. Les décisions de la Cour constitutionnelle ce jeudi seront déterminantes, car elles fixeront le sort des élus contestés avant la proclamation officielle des résultats définitifs.
La Rédaction


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