Dans le cadre des préparatifs pour les élections présidentielles prévues le 12 avril 2025, le général Oligui Nguema, actuel leader de la transition gabonaise, a été auditionné par la commission linguistique nationale. Cette commission, instaurée récemment pour garantir l’inclusivité et la préservation des langues locales, s’est réunie pour évaluer les compétences linguistiques des potentiels candidats, un critère désormais jugé primordial dans le processus électoral.
L’audition s’inscrit dans un contexte où le gouvernement souhaite promouvoir l’usage des langues vernaculaires dans les sphères politiques et administratives. La démarche vise à s’assurer que les leaders politiques, y compris ceux en lice pour la présidentielle, maîtrisent non seulement les langues nationales comme le français, mais aussi les langues locales afin de mieux communiquer avec les populations rurales et préserver la richesse culturelle du pays.Lors de cette session, Oligui Nguema a été invité à démontrer sa maîtrise de plusieurs langues gabonaises, telles que le Téké, Fang, le Myéné et le Nzébi. Ces langues jouent un rôle central dans la cohésion sociale et la communication avec les communautés locales.
L’audition s’est tenue en présence des membres de la commission, qui ont souligné l’importance de l’inclusion linguistique dans les débats politiques.Le général, dont le parcours militaire et politique l’a souvent placé au centre des débats publics, a surpris certains observateurs par sa connaissance approfondie des bases de certaines langues locales, bien qu’il ait reconnu ne pas être fluent dans toutes. Selon des membres de la commission, cette session a permis de valider ses compétences dans une large mesure, mais un suivi supplémentaire pourrait être requis pour parfaire son niveau de maîtrise. Toutefois, cette audition marque une nouvelle étape dans le processus électoral, où les candidats devront prouver qu’ils sont à même de représenter l’ensemble des Gabonais, qu’ils soient francophones ou locuteurs de langues autochtones.Alors que l’élection présidentielle approche à grands pas, cette audition rappelle la nécessité de prendre en compte les réalités linguistiques du pays et d’assurer une représentation véritablement inclusive au sein de la future administration.
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