Au Gabon comme dans des pays étrangers, de nombreux couples choisissent la monogamie lors de leur mariage civil, s’engageant ainsi officiellement à une fidélité exclusive. Pourtant, la réalité est souvent bien différente. Derrière les portes closes, une polygamie de fait se met en place, où certains maris entretiennent d’autres relations, voire fondent des foyers parallèles.
Ce paradoxe soulève une question fondamentale : à quoi bon signer un contrat que l’on ne compte pas respecter ?Une double norme enracinée:Ce phénomène n’est pas nouveau. Il puise ses racines dans des traditions patriarcales qui, pendant des siècles, ont toléré l’infidélité masculine tout en exigeant une fidélité absolue des femmes. Cette double norme, encore très présente, justifie souvent ces écarts par une « nature » masculine qui aurait besoin de variété.Pendant ce temps, les épouses, souvent dévouées et fidèles, assument seules le poids de l’engagement et de la stabilité du foyer. Elles se retrouvent dans une situation d’inégalité, où leur propre respect du contrat n’est pas réciproque.
Le mensonge, véritable poison du couple:
Loin d’être une fatalité ou une preuve de virilité, l’infidélité masculine révèle plutôt un manque de maturité affective et d’honnêteté. Le problème ne réside pas dans le choix de la monogamie, mais bien dans le non-respect de cet engagement.Tant que ces comportements seront minimisés ou excusés par la société, de nombreuses femmes continueront de s’investir seules dans une relation qui devrait être partagée. C’est le mensonge et la trahison, et non la monogamie, qui mettent en péril l’avenir du couple.
OLAGHE Suzanne Nanette


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