À Libreville, la montée des vols de compteurs d’eau plonge de nombreux habitants dans la peur et la frustration. Plusieurs quartiers de la capitale gabonaise, y compris Nzeng-Ayong, Akébé, et Alibandeng, sont affectés par ce problème qui prend une tournure alarmante ces dernières semaines.La nuit tombée, des individus non identifiés s’introduisent dans les cours des maisons pour démonter et emporter les compteurs, laissant derrière eux des fuites d’eau et des habitants désemparés.
« Je me suis réveillée un matin et l’eau ne coulait plus. En vérifiant, j’ai constaté que le compteur avait disparu. C’est déjà la troisième fois que cela arrive dans notre quartier ce mois-ci », raconte Mireille, une résidente d’Akébé.La Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) confirme une augmentation des signalements concernant ces vols. « Nous recensons en moyenne une vingtaine de cas chaque semaine à Libreville. Cela perturbe grandement le service et génère des coûts supplémentaires pour les abonnés ainsi que pour la société », a indiqué un cadre de la SEEG.Face à cette situation, les autorités locales appellent à la vigilance et à la collaboration des citoyens.
La police aurait ouvert une enquête, suspectant l’existence d’un réseau organisé de trafic de pièces détachées ou d’un marché noir pour la revente des compteurs volés.En attendant des solutions concrètes, certains habitants prennent des mesures individuelles : installation de cages de protection autour des compteurs, renforcement de l’éclairage, ou encore recours à la surveillance de voisinage. Cependant, pour beaucoup, la peur persiste. « On ne peut pas surveiller toute la nuit. On a besoin de solutions durables », se lamente Jules, un habitant de Nzeng-Ayong.Les victimes espèrent que ce problème sera rapidement résolu, afin que l’eau, ressource indispensable, ne devienne pas un luxe inaccessible à cause de l’insécurité.
La Rédaction


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