En ce jour de célébration du coup d’État du 30 août, rebaptisé « Coup de la Libération » par la population, une annonce majeure vient de secouer le paysage gabonais : la libération du lieutenant Kelly Ondo Obiang. Cette décision, prise par Brice Clotaire Oligui Nguema, marque un tournant symbolique et politique fort, honorant une promesse faite au peuple et à la famille de l’officier.
Arrêté il y a plus de cinq ans sous l’ancien régime d’Ali Bongo Ondimba pour sa tentative de coup d’État le 7 janvier 2019, Kelly Ondo Obiang était devenu une figure emblématique de la résistance. Son procès avait soulevé de nombreuses interrogations quant aux conditions de sa détention et à la légalité des procédures. Sa libération était ainsi un souhait largement partagé par une partie de la population, qui voyait en lui non un traître, mais un visionnaire, voire un héros national.Oligui Nguema a déclaré que cette libération faisait suite à un « geste d’apaisement » et de « réconciliation nationale ». Le jour même où le peuple gabonais célèbre le « Coup de la Libération », la remise en liberté de l’officier dissident prend une dimension hautement symbolique.
Elle semble dessiner une ligne de démarcation claire entre les pratiques du régime déchu et celles du nouvel ordre, qui se veut plus enclin au pardon et à l’unité nationale.En libérant un prisonnier politique de premier plan, Oligui Nguema envoie un message puissant : celui d’une justice qui se réforme et d’un pays qui tente de tourner la page de ses années sombres. C’est une manière habile de capitaliser sur le sentiment populaire et de consolider son pouvoir en s’affichant comme le garant d’un avenir plus juste.
La Rédaction


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