La Cour internationale de Justice (CIJ) a rendu son jugement : les îles Mbanié, Cocotiers et Congas, soumises à un long litige entre le Gabon et la Guinée équatoriale, sont attribuées à cette dernière. En échange, la Guinée équatoriale voit son territoire terrestre diminuer de plus de 200 km² au bénéfice du Gabon, modifiant ainsi la démarcation frontalière entre les deux États d’Afrique centrale.Ce verdict, attendu depuis plusieurs décennies, apporte une résolution juridique à l’un des plus anciens conflits territoriaux du continent. Cependant, met-il fin aux tensions diplomatiques persistantes entre Libreville et Malabo ? Rien n’est moins certain.
Des pertes équilibrées mais sensibles:
Les îles Mbanié, possédant des richesses halieutiques et potentiellement pétrolières, constituaient un enjeu stratégique primordial pour le Gabon. Cette perte est donc envisagée comme un échec dans le domaine géopolitique. En revanche, la Guinée équatoriale se voit contrainte de céder une partie substantielle de son territoire continental, ce qui pourrait engendrer des répercussions politiques à l’intérieur du pays.
Il est question notamment de plus de 200 km² d’après les premières estimations.Bien que la CIJ ait précisé la frontière, la mise en œuvre de son jugement requiert coopération et dialogue. Le président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema et son homologue équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo devront se réunir pour s’entendre sur les modalités pratiques d’application de la décision.
Vers une négociation bilatérale ?
Concernant la possibilité de négociations entre les deux nations, la réponse se trouve dans l’application de la décision de la CIJ. Bien que le verdict apporte une conclusion au différend juridique, il reste à observer comment les relations bilatérales évolueront, notamment au sujet de la coopération dans l’exploitation des ressources maritimes et la gestion des frontières communes.
Un dialogue constructif pourrait être envisagé pour garantir une coexistence pacifique et avantageuse pour les deux pays.Une rencontre au sommet apparaît donc probable, voire indispensable, compte tenu des enjeux considérables : gestion des ressources naturelles partagées, réinstallation de potentielles populations affectées, coopération sécuritaire le long de la nouvelle démarcation frontalière.
La Rédaction


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