Dans la scène politique gabonaise, les tensions sont palpables à l’approche des élections présidentielles. Alors que de nombreux observateurs estiment que le général Brice Clotaire Oligui Nguema serait un prétendant redoutable à la présidence du Gabon, l’ancien ministre et candidat à la présidence, Albert Ondo Ossa, semble refuser d’accepter la réalité de son statut de “perdant” face à ce prétendant fort.
Ondo Ossa, dont la popularité reste modeste par rapport à celle du général Nguema, a récemment développé une théorie qui pourrait être perçue comme un moyen de justifier son absence de soutien populaire. Selon lui, sa victoire serait non seulement possible, mais inévitable, en dépit des prévisions négatives. Cette “théorie de la victoire imaginaire”, comme certains la qualifient, repose sur plusieurs arguments. D’une part, Ondo Ossa insiste sur le fait qu’une large frange de la population, notamment les jeunes et les personnes défavorisées, se détournerait d’Oligui Nguema en raison de son passé militaire et de ses liens avec l’ancien régime.
En outre, il avance que son propre programme, axé sur des réformes profondes et une rupture avec les pratiques politiques passées, répond davantage aux aspirations des Gabonais en quête de changement. Cette vision contraste avec celle d’Oligui Nguema, souvent perçu comme un symbole de continuité dans les institutions gabonaises. Ainsi, selon Ondo Ossa, la « dynamique du changement » favoriserait in fine sa victoire lors du scrutin, malgré les sondages qui semblent lui être défavorables.Les analystes politiques s’interrogent sur cette stratégie, certains la considérant comme un moyen pour Ondo Ossa de garder l’espoir et de maintenir une certaine popularité, tandis que d’autres y voient une tentative de semer le doute et de manipuler l’opinion publique.
Cependant, l’incertitude persiste quant à la réelle capacité de chaque candidat à mobiliser les électeurs dans un climat de plus en plus polarisé.À mesure que l’élection approche, le climat politique gabonais devient de plus en plus tendu, avec des campagnes souvent centrées sur les personnalités et non sur des débats de fond. La question reste donc ouverte : qui, entre Oligui Nguema et Ondo Ossa, réussira à convaincre les Gabonais que son programme incarne le changement tant attendu ? Seul le temps et le verdict des urnes sauront trancher.
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