Le compte à rebours est lancé. À dix-huit mois de l’échéance fixée par les autorités de la Transition, une question brûle les lèvres des Gabonais : la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) parviendra-t-elle à éradiquer les délestages d’ici la fin de l’année 2026 ?C’est dans ce climat d’incertitude que le ministre intérimaire de l’Énergie, Giles Nembé, s’est entretenu cette semaine avec la Direction Générale de l’entreprise. L’objectif était clair : évaluer l’état d’avancement du plan de redressement à mi-parcours. Pour le gouvernement, le délai de deux ans accordé pour stabiliser la desserte en électricité et en eau potable reste non négociable.Du côté de la SEEG, on affiche une volonté de rassurer.
Plusieurs chantiers structurants sont en cours, notamment :
La réhabilitation des groupes de production vieillissants.L’extension des réseaux de distribution dans le Grand Libreville.L’intégration progressive de nouvelles capacités énergétiques.Cependant, le défi reste colossal. Entre une demande qui croît de 5 à 7% par an et des infrastructures lourdement éprouvées par des décennies de sous-investissement, la marge de manœuvre est étroite. Si les délestages se sont espacés dans certaines zones, de nombreux quartiers continuent de vivre au rythme des coupures intempestives, affectant tant le confort des ménages que la productivité des entreprises.
Le Ministre Nembé a rappelé que l’État ne se contenterait plus de promesses. La fin de l’année 2026 doit marquer un tournant définitif vers une souveraineté énergétique retrouvée. Pour les usagers, l’attente est désormais teintée d’exigence : la SEEG n’a plus droit à l’erreur.


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