Le désormais porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha a animé sa première conférence de presse ce vendredi 6 décembre. Une occasion pour ce dernier de faire le point entre autres sur l’actualité nationale et internationale relative au chef de l’Etat.
Lors de son propos liminaire, ce dernier a tout d’abord abordé les questions de politique intérieure. Autrement dit, les actions prioritaires dont le Président de la République, Ali Bongo Ondimba souhaite engager. Car pour le Chef de l’Etat, la priorité est de faire en sorte que l’action publique réponde efficacement aux préoccupations les plus prioritaires au quotidien des Gabonaises et des Gabonais.
Actions publiques aux bénéfices des populations
En effet, comme il est rappelé dans le compte rendu final du Conseil des ministres du 5 décembre, Ali Bongo Ondimba a instruit le gouvernement de venir en aide, en urgence, aux populations sinistrées du Moyen-Ogooué et de la Ngounié, victimes d’inondations causées par les pluies diluviennes qui se sont abattues début novembre.
A cet effet, selon Jessye Ella Ekogha, une aide matérielle et financière a été apportée aux milliers de familles touchées par cette catastrophe naturelle exceptionnelle. Il a par ailleurs indiqué que les génies militaires et les sapeurs-pompiers sont actuellement à pied d’œuvre afin de venir en aide aux habitants de ces provinces.
Au-delà de ces actions urgentes, selon le porte-parole, le Président de la République, a demandé au gouvernement d’envisager des mesures durables. Notamment de réfléchir aux voies et moyens de prévenir de telles catastrophes. Et, si elles surviennent, de faire en sorte que leurs conséquences soient maîtrisées.
Poursuivant son point de presse, l’actuel communicant de la présidence a également indiqué que le gouvernement a été instruit de mener une action urgente concertée avec l’ensemble des acteurs concernés afin de remédier à l’état d’insalubrité aggravée et aux lacunes en éclairage public dans les communes de Libreville, d’Owendo et d’Akanda.
Notons que ces sujets, qui sont au demeurant au cœur des préoccupations quotidiennes des concitoyens, restent la priorité du Président de la République et Chef de l’Etat. Comme ce dernier n’a de cesse de le répète, « l’action publique doit être d’abord et avant tout au service de l’amélioration des conditions de vie au quotidien des Gabonaises et des Gabonais ».
Questions institutionnelles
Poursuivant son propos, ce dernier a par la suite évoqué la question de changement de gouvernement intervenu ces derniers jours. Comme précédemment indiqué, pour ce dernier, le Chef de l’Etat veut agir vite et créer les conditions d’une plus grande efficacité de l’action gouvernementale. A cet effet, il entend que la nouvelle équipe gouvernementale soit composée de femmes et d’hommes à la fois intègres et loyaux. En somme, le Président de la République veut de l’efficacité et de l’exemplarité. « C’est ce qui caractérise ce nouveau gouvernement » a-t-il lancé à l’assistance.
« Hier, un conseil des ministres, le dixième cette année, a eu lieu. Il a été marqué, cela ne vous a pas échappé par une réorganisation des services de la Présidence. A cette occasion, Noureddin Bongo Valentin a été nommé au poste de Coordinateur général des affaires présidentielles. D’autres nominations importantes ont aussi été actées. C’est le cas notamment à la GOC, la SEM, la CDC… autant de structures dont la direction générale a été jusqu’à récemment occupée par des personnes aujourd’hui visées dans le cadre de l’opération anti-corruption en cours », a-t-il rappelé.
Lutte contre la corruption au Gabon :
Rappelons que depuis bientôt un mois, une opération anti-corruption est en cours au Gabon. Cette opération est menée sous l’autorité du Procureur de la République de Libreville qui veille au respect scrupuleux des règles de procédure dans le cadre de cette enquête. A cet effet, Jessye Ella Ekogha a tenu à indiquer que les noms qui ont été cités en particulier dans la presse, ces personnes bénéficient de la présomption d’innocence.
«Toutefois, les soupçons qui pèsent manifestement sur elles semblent être particulièrement graves. Je tiens à rappeler la volonté du Président de la République exprimée dans son discours du 8 juin dernier. « Il est capital pour notre nation d’en finir une fois pour toutes avec la corruption qui gangrène nos institutions », avait déclaré le Chef de l’Etat, avant d’ajouter, « Ceux qui se mettent en travers de cette voie sont prévenus : ils seront sèchement écartés. Ces paroles apparaissent aujourd’hui, vous en conviendrez, plus que prémonitoires », a-t-il déclaré.
Activités Internationale :
Ce point de presse a également été l’occasion pour le désormais porte-parole de la présidence d’aborder les questions diplomatiques qui font partie du domaine régalien, qui constitue le cœur des attributions du Président de la République.
Il faut dire en effet que cette semaine, l’actualité a été dominée par l’ouverture, ce lundi à Madrid en Espagne, de la COP 25, la Grande conférence sur le Climat. Le Gabon y est justement représenté par son ministre de l’Environnement, Lee White. « Ce Sommet est suivi avec grande attention par le Président de la République qui, je le rappelle, est jusqu’en janvier prochain le président du Cahoscc, une fonction qu’il aura occupé durant trois ans et qui a fait du Chef de l’Etat le porte-parole naturel sur la scène internationale du continent africain sur les questions d’environnement », a-t-il expliqué.
Jessye Ella Ekogha a indiqué que pour cette COP 25, le Président de la République a invité la communauté internationale à accélérer, à presser le pas. « La forêt brûle, les eaux montent, la planète suffoque », dixit Ali Bongo Ondimba.
Rappelons que le 18 décembre prochain, à l’initiative du chef de l’Exécutif gabonais, Libreville accueillera un sommet extraordinaire de la CEEAC, une organisation dont le Chef de l’Etat est le président en exercice. A cette occasion, les onze chefs d’Etat des pays de la sous-région seront présents.
« Ce sommet s’annonce cruciale pour l’avenir de l’Afrique centrale. Il s’agira en effet d’adopter les mesures permettant de renforcer l’intégration sous-régionale. Des mesures ayant trait au cadre organique de la CEEAC, au règlement financier, au statut du personnel ou encore à l’insertion du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale (Copax) au sein de l’architecture institutionnelle de la CEEAC y seront traité », a indiqué Ella Ekogha.
FGM
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