Une fois de plus, l’or noir va jouer un rôle majeur dans le processus de relance des économies des pays de la sous-région d’Afrique centrale. C’est le constat qui peut être établi après la publication, par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), de son deuxième Bulletin économique et statistique (BES), il y a quelques jours. Selon les analyses de ce support qui porte sur les évolutions économique, monétaire et financière, sur l’environnement de la politique monétaire de la sous-région, ainsi que sur des thématiques ayant trait aux missions statutaires de la Banque centrale, la remontée des cours et de la production de pétrole brut devraient permettre d’améliorer les indicateurs macroéconomiques de la Cémac en 2018. Ces dernières prévisions laissent ainsi entrevoir : une accélération de la croissance à 2,5 %, une inflation en hausse mais contenue (+ 1,6 % contre + 0,9 % en 2017, un excédent budgétaire base engagements et dons compris, de 0,5 % du PIB, contre – 3,3 % du PIB en 2017). La BEAC prévoit également dans cet instrument : une légère aggravation du déficit courant qui passerait de 4 % en 2017 à – 4,3 % du PIB en 2018, un accroissement de la masse monétaire de 7,1 %, ainsi qu’un taux de couverture extérieure de la monnaie qui s’établirait à 60,7 %. Cependant, prévient la banque centrale sous-régionale, un certain nombre de risques pèsent sur ces perspectives. Elle évoque ainsi : une exécution peu satisfaisante des programmes conclus avec le FMI, qui bloquerait les décaissements promis, une chute brutale et imprévue des prix du baril pétrole, qui exercerait une pression supplémentaire sur les soldes budgétaires et extérieurs et sur le secteur financier, une résurgence des tensions de trésorerie dans le système bancaire sous-régional, et un resserrement graduel de la politique monétaire de la Réserve fédérale aux Etats-Unis plus rapide que prévu. Avec le Nouveau Gabon]]>
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