Connu pour son parcours au sommet des institutions gabonaises, notamment en tant qu’ancien Ministre et actuel Conseiller Spécial du Président de la Transition chargé des Hydrocarbures, Arnauld Calixte Engandji a dévoilé une facette plus philosophique de sa personnalité sur les réseaux sociaux. Dans une séquence vidéo largement partagée sur la plateforme TikTok, l’homme public a livré une réflexion profonde sur les mécanismes de la générosité et l’importance cruciale d’une approche respectueuse.
Loin des débats houleux de la politique ou des enjeux complexes du secteur pétrolier, Engandji a articulé une véritable leçon de savoir-être, axée sur la manière de donner. Le cÅ“ur de son message est sans équivoque : la valeur d’un don ne réside pas dans sa quantité ou sa nature, mais dans « comment tu donnes ».Selon lui, la plus grande erreur est de créer, par l’acte de générosité, un sentiment de « dominant et dominé » chez le bénéficiaire. L’objectif d’un don doit être de consolider l’humanité et non d’exposer l’infériorité ou le besoin de l’autre. Il insiste sur la nécessité de préserver la dignité et la respectabilité de la personne qui reçoit.Pour illustrer son propos, Arnauld Calixte Engandji a raconté une anecdote vécue dans un salon de coiffure. Après qu’un jeune homme lui ait cédé sa place par respect pour son statut, il a souhaité lui rendre la pareille avec élégance. Il a alors exposé deux façons de faire :L’approche maladroite : Se lever pour donner au jeune homme 5 000 FCFA publiquement, un geste qui, bien qu’ayant l’intention d’aider, risque d’être perçu comme une humiliation : « C’est comme si tu disais je sais que tu n’as pas les moyens de te coiffer. »
L’approche élégante : Donner 10 000 FCFA au coiffeur et lui chuchoter discrètement : « J’ai payé pour les deux. » Ensuite, l’homme public s’est éclipsé sans faire d’annonce.Cette discrétion, souligne-t-il, est la clé de l’élégance. Elle permet de remercier l’autre sans jamais le placer en situation de dépendance ou d’infériorité, empêchant ainsi le développement d’une potentielle « malveillance du bénéficiaire » qui, à force de recevoir publiquement, pourrait se braquer ou développer un sentiment d’être diminué.Ce plaidoyer pour une générosité empreinte d’humanité et d’humilité résonne particulièrement dans un contexte où les figures publiques sont souvent scrutées pour leur rapport au pouvoir et à la richesse. En partageant cette réflexion intime sur la dignité, Engandji offre aux citoyens un aperçu d’une philosophie personnelle qui, au-delà de ses fonctions institutionnelles, place le respect de l’individu au centre de toute interaction.
POUBA


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