L’intégration des élèves en situation de déficience auditive au sein du système éducatif gabonais franchit une nouvelle étape avec l’École de l’inclusion, l’ENSET B, désignée comme tel depuis la rentrée 2025/2026. Cependant, cette inclusion, bien que louable, se heurte encore à des défis pratiques, soulevant l’intervention déterminée d’Agnès Togho Tonda, figure emblématique de la défense des droits de ces jeunes.
Présidente de l’ONG Sortir de l’Ombre, Accompagnement des Enfants et des Jeunes Sourds (OSO-ASEJ) et ancienne responsable de l’association des parents d’élèves de l’ENEDA (École Nationale pour Enfants Déficients Auditifs), Agnès Togho Tonda est en première ligne. Son action récente concerne directement les élèves sourds inscrits à l’ENSET B.Un parent d’élève a notamment adressé une lettre à la proviseure de l’établissement pour solliciter un changement de classe pour l’élève EBOULI Déborah Alexana Yvette, orientée en 4ème F. L’objectif est clair : garantir une « année scolaire sereine » à sa fille, venant de l’ENEDA, en la plaçant en 4ème D avec ses anciens condisciples.
« Les troubles comportementaux chez les enfants malentendants peuvent survenir en raison des difficultés de communication, c’est pourquoi, j’aimerais souhaiter que mon enfant change de classe pour retrouver ses condisciples de l’ENEDA… », a-t-elle écrit dans ce courrier, resté sans suite. Une situation qui devrait interpeller la proviseure dudit établissement mais qui ne semble pas avoir pris la mesure de cette demande.Ce cas illustre la nécessité d’un suivi adapté et d’une prise en compte des besoins spécifiques, notamment la facilité de communication, pour la réussite de l’inclusion. Si l’ENSET B se veut un modèle d’intégration, le combat d’Agnès Togho Tonda rappelle l’urgence de passer des intentions aux actes concrets, en assurant un encadrement et un environnement social qui favorisent pleinement l’épanouissement scolaire des élèves sourds au Gabon.


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