Le Vice-Président de la République gabonaise, Séraphin Moundounga, a récemment pris la parole pour aborder des sujets cruciaux post-électoraux, insistant sur les principes de la démocratie et de la bonne gouvernance, tout en lançant une ferme mise en garde contre toute tentative de déstabilisation.
La Démocratie à l’Épreuve du fait Local:
Séraphin Moundounga a d’abord mis en lumière un exemple frappant de vitalité démocratique : la défaite électorale du parti présidentiel dans un bastion symbolique. Il a souligné que même l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB), le parti fondé et présidé par l’actuel Président de la République, Oligui Nguema, a subi un revers lors des récentes élections locales.« Dans la localité natale du Président de la République, le candidat de l’UDB dont Oligui Nguema est le fondateur et le président, a été battu démocratiquement par un autre parti politique », a-t-il déclaré.
Ce résultat, selon le Vice-Président, démontre que le processus électoral respecte le choix des urnes, même lorsque celui-ci est défavorable à la formation au pouvoir, réaffirmant ainsi l’engagement en faveur de la transparence et de la démocratie.
Tolérance Zéro Face à l’Incitation à la Violence:
Séraphin Moundounga a ensuite haussé le ton face aux déclarations incendiaires de certains acteurs politiques, visant nommément un ancien Premier Ministre. Le Vice-Président a dénoncé l’attitude de ceux qui, même avec une base politique limitée, cherchent à semer le trouble.« Il est intolérable qu’un ancien premier ministre incite les gens à la violence, à la haine ou à la révolte alors même que son parti politique n’a présenté des candidats que dans une seule province », a-t-il martelé.Cette sortie est un appel clair à la responsabilité de la classe politique, les invitant à accepter les résultats des élections et à privilégier la voie légale et pacifique plutôt que l’incitation à la révolte, qui menace la paix sociale.
La Loi Électorale, Garde-Fou de la République:
Le Vice-Président a rappelé la nécessaire sanction des actes illégaux qui pourraient entacher le processus électoral. Il a clairement indiqué que l’impunité n’aurait pas sa place pour quiconque aurait failli à ses devoirs.« Les responsables des commissions, les scrutateurs et autres personnes qui se seraient illustrées par des actes en violation de la loi électorale doivent répondre de leurs actes », a-t-il affirmé.Ce rappel à l’ordre vise à garantir l’intégrité du scrutin. Il est adressé à tous les acteurs impliqués dans l’organisation et la supervision des élections, soulignant que le respect de la loi est la condition sine qua non pour que le processus démocratique soit légitime aux yeux de tous.Les déclarations de Séraphin Moundounga interviennent dans un contexte post-électoral tendu, et elles sont perçues comme un message fort des plus hautes autorités : le Gabon est résolument engagé sur la voie de la démocratie sans complaisance, du respect des institutions et de la fermeté face à l’agitation politique illégale.
La Rédaction


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