Le Chef de l’État gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema, a pris la parole pour aborder des questions cruciales pour l’avenir du pays. Ses déclarations, relayées par les médias, notamment l’Union,dessinent une feuille de route axée sur la transparence économique, la relance des grands travaux et la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes.
Assainir les finances publiques pour relancer le développement:
Le Président de la République a mis en lumière la situation des finances publiques gabonaises, en affirmant l’engagement de son gouvernement à les « assainir » pour garantir des paiements réguliers aux entreprises. Cette mesure vise à injecter de la confiance dans le secteur privé, souvent paralysé par les retards de paiement de l’État. Selon lui, cette régularisation est la clé pour que les chantiers, qu’il qualifie de « moteur de notre développement », puissent reprendre. Le chef de l’État a d’ailleurs fait le serment que tous les projets en cours « vont arriver à terme », promettant une planification et une méthode rigoureuses.
Une diplomatie financière assumée avec la Banque mondiale:
Abordant le volet des relations internationales et de la dette publique, le Président Oligui Nguema a déclaré que « Le Gabon est à jour vis-à-vis de la Banque mondiale ». Cette affirmation, qui intervient après une période d’incertitude et de suspensions de paiements en 2024, souligne la volonté du Gabon de restaurer la confiance de ses partenaires financiers. Le chef de l’État a également appelé la Banque mondiale à « revoir le taux de notation » du pays, arguant que le Gabon honore ses engagements et que son « développement est en chantier ». Cette prise de position ferme s’inscrit dans une logique de souveraineté et de reconnaissance des efforts entrepris par le pays pour stabiliser son économie.
Déplorer la passivité de la jeunesse et encourager l’entrepreneuriat:
Le Président s’est montré particulièrement critique envers la « trop grande passivité des jeunes » gabonais. Il a exprimé son regret de voir un manque d’intérêt pour des secteurs porteurs comme celui de la production d’agrégats ou du gravier, essentiels au développement des infrastructures. Pour remédier à cette situation, il a révélé la mise en place d’un fonds de 25 milliards de francs CFA, géré par la Banque pour le commerce et l’entrepreneuriat du Gabon (BCEG). Ce fonds est destiné à soutenir les jeunes entrepreneurs avec un taux d’intérêt préférentiel de 5 %. Cependant, il a déploré que, malgré cette opportunité, « nombreux ne vont pas vers les entreprises, ils ne sont pas intéressés ».
Cet appel sonne comme une invitation à la jeunesse à saisir les opportunités offertes par l’État pour bâtir leur propre avenir et contribuer activement à l’essor économique du pays.Ces déclarations du Président Oligui Nguema esquissent une vision de la transformation du Gabon. Elles conjuguent un effort de rigueur budgétaire avec un appel à la mobilisation collective, tout en s’ouvrant à l’investissement et à l’innovation. La balle est désormais dans le camp des acteurs économiques et de la jeunesse gabonaise pour transformer ces annonces en actions concrètes.
La Rédaction
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