Depuis son arrivée à la tête de la République gabonaise en août 2023, le Chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema a rapidement imprimé sa marque, non seulement sur la scène politique mais aussi et surtout sur la réforme de l’administration publique. Son ambition affichée est claire : moderniser un appareil d’État longtemps perçu comme lourd et inefficace, et ainsi éviter les écueils qui ont marqué le passé du pays.Les premières mesures prises par le numéro 1 gabonais ont mis en lumière une volonté de rupture avec les pratiques antérieures.
La lutte contre la corruption et le népotisme est devenue un cheval de bataille, avec des actions concrètes menées contre des personnalités de l’ancien régime et une insistance sur la bonne gouvernance. Cette approche proactive vise à restaurer la confiance des citoyens envers leurs institutions, une confiance érodée par des décennies de dérives.L’une des pierres angulaires de cette évolution est la rationalisation des effectifs et l’optimisation des ressources humaines. L’administration gabonaise, caractérisée par une forte inflation de postes et une sous-utilisation des compétences, est en pleine réorganisation.
Des audits sont en cours pour identifier les doublons, redéfinir les missions et s’assurer que chaque agent de l’État contribue efficacement au développement du pays. L’accent est mis sur la méritocratie et la professionnalisation, avec l’introduction de critères de performance plus stricts et une valorisation des compétences avérées.Parallèlement, la digitalisation de l’administration est une priorité majeure. Le gouvernement de transition a exprimé son désir d’accélérer la mise en place de plateformes numériques pour simplifier les procédures administratives, réduire les délais et limiter les interactions physiques, souvent sources de lenteurs et de potentielles malversations.
Cette transformation numérique devrait non seulement améliorer l’efficacité des services publics mais aussi renforcer la transparence.Cependant, les défis sont nombreux. La résistance au changement de certaines franges de l’administration, habituées à des méthodes de travail ancrées, constitue un obstacle. La formation continue des agents aux nouvelles technologies et aux nouvelles méthodes de gestion est également cruciale pour assurer le succès de ces réformes. De plus, la pérennité de ces initiatives dépendra de la capacité du gouvernement à maintenir le cap au-delà de la période de transition.Oligui Nguema, en véritable maître d’orchestre, semble déterminé à diriger cette symphonie de réformes.
Sa vision est celle d’une administration publique gabonaise plus agile, transparente et au service du citoyen, capable de jouer pleinement son rôle dans la construction d’un Gabon nouveau et prospère. Si les bases semblent solides, la concrétisation de cette ambition demandera du temps, de la persévérance et une mobilisation collective de toutes les forces vives de la nation.Pour de nombreux observateurs, ces efforts permettront d’éradiquer définitivement les erreurs du passé et de jeter les bases d’une gouvernance durablement saine au Gabon.
La Rédaction


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