L’homosexualité reste encore très mal acceptée dans la majorité des pays du continent Africain. Le Gabon n’échappe pas à cette règle. Dans cet État d’Afrique centrale dominé par la culture bantou, les réactions sont presque toujours négatives. Pour certains l’homosexualité est un phénomène importé de l’Occident, introduit durant la colonisation. Par la suite, la modernité et le développement des médias avec son corollaire d’images prônant l’homosexualité aurait continué à « corrompre » les mentalités sur le continent noir. Pour d’autres, ce serai l’absence de virilité pour les hommes, sorcellerie et mauvais esprits, ou mieux, passage obligé pour s’enrichir ou avoir le pouvoir.
Pour bon nombre de gabonais, la prolifération des homosexuels serait principalement du à la crise économique qui sévit depuis déjà plusieurs années. Selon certains initiés, les satanistes auraient recours à des pratiques homosexuels pour accroître leur énergie vitale ou même leur pouvoir. Pour se faire, ils usent de leurs atouts pour corrompre les esprits avides et exécuter leur rituel.
Depuis plus d’une décennie, le Gabon, à l’instar de l’ensemble de l’Afrique, connaît un phénomène sans précédent. Il s’agit de la multiplication non maîtrisée et brutale des églises dites de réveil. Ces églises plus strictes que les églises classiques catholiques et protestantes, condamnent cet acte jugé immoral. Ces derniers considèrent l’homosexualité comme un comportement satanique et soutiennent que les homosexuels sont des « occultistes ». Ils vont même plus loin, en déclarant que tous ceux qui seraient attirés par cette forme de sexualité sont des possédés ou des personnes envoûtées par les mauvais esprits.
Il serait exagéré de penser que tous les homosexuels s’adonnent à des pratiques sataniques mais le sexe en lui même demeure un canal très prisé par des adeptes des sciences ésotériques.
Selon les témoignages d’un ancien membre de la fraternité blanche universelle sous couvert de l’anonymat « L’un des points centraux de ces enseignements est l’acquisition des pouvoirs spirituels en maîtrisant l’énergie sexuelle « la Kundalini » et en la faisant remonter par un passage invisible qui se trouverait dans la colonne vertébrale et cette énergie, lorsqu’elle atteint le cerveau, « éveille » tous les « pouvoirs spirituels » qui se trouveraient dans des centres invisibles tout le long de la colonne vertébrale».
Puis il a ajouté « Ils recommandent une alimentation végétarienne et légère, des jeûnes, des exercices de méditation, concentration, …. Des millions de chercheurs spirituels dans le monde font des efforts inimaginables tous les jours pour éveiller cette énergie et développer des pouvoirs, mais seuls quelques « initiés » y « parviennent ». En vérité il s’agit d’une manipulation diabolique qui est destinée à préparer les adeptes au satanisme, c’est-à-dire, à une débauche sexuelle extrême. Ces pratiques visent à pervertir les hommes, les rendre insensibles, impuissants, effémines et homosexuels ».
En résumé, au Gabon plusieurs assimilent l’homosexualité à un moyen de changer considérablement de statut social. Cette forme de sexualité est toujours aussi méprisée par le plus grand nombre. Mais qu’en est-il réellement de ces »gays » qui affirment avoir toujours été attirés par des personnes de même sexe ? L’essentialisme étant potentiellement l’origine de tout, on ne peut toujours joindre l’homosexualité au satanisme.
« C’est vraiment dommage que nous ayons encore des mentalités aussi rétrogrades. L’homosexualité peut être considéré comme une déviation si vous voulez mais l’assimiler au satanisme est exagéré. Les premiers à souffrir de cette anomalie sont d’abord les concernés. On se sent différent et très rapidement rejeté lorsque l’on s’affirme. Ceux qui s’adonnent aux pratiques homosexuelles pour des artifices sont simplement des prostitués » a confié un homosexuel sous couvert de l’anonymat.
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