La promesse de l’instauration d’une police scolaire au Gabon, annoncée par la Ministre de l’Éducation Nationale, Camelia Ntoutoume Leclercq, continue de faire l’objet d’une attente palpable au sein de la communauté éducative. Alors que la violence en milieu scolaire refait régulièrement surface, marquée par des rixes filmées et diffusées sur les réseaux sociaux, le déploiement de cette force spécialisée, censée sécuriser les établissements, tarde à se concrétiser.
Malgré les campagnes de sensibilisation et le renforcement des sanctions pénales visant à endiguer les actes d’incivisme et d’agressions, le phénomène des violences persiste et s’amplifie par moments. Des scènes choquantes témoignent d’une tension croissante et d’un sentiment d’impuissance chez certains chefs d’établissement, obligés d’improviser des mesures d’urgence face à des comportements jugés « dépassés ».L’Observatoire National des Droits de l’Enfant gabonais révélait déjà que près de 13 % des enfants étaient victimes de violences à l’école, un chiffre qui souligne l’urgence d’une réponse structurelle et durable. La Ministre Ntoutoume Leclercq avait reconnu l’ampleur du défi, soulignant que les violences déstabilisent « profondément l’école ».
L’introduction de la police scolaire était déjà perçue par beaucoup comme une mesure dissuasive essentielle, capable d’assurer la sécurité aux abords et à l’intérieur des établissements, complétant ainsi les initiatives de prévention et de répression. Toutefois, l’absence de calendrier précis pour sa mise en œuvre suscite des interrogations sur la capacité du Ministère à transformer rapidement cette promesse en réalité opérationnelle.L’État a beau renforcer l’arsenal juridique, l’efficacité de ces lois dépendra aussi de la présence effective et régulière d’agents de sécurité dédiés. En attendant, élèves et personnel éducatif espèrent que la police scolaire ne restera pas une simple Arlésienne administrative, mais deviendra rapidement le gage d’un climat scolaire sain et serein.
POUBA


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