La ville de Libreville se retrouve une fois de plus paralysée. Les agents de Transurb, la société de transport public urbain, ont entamé leur énième mouvement de grève cette année, bloquant les bus et laissant des milliers d’usagers désemparés. Les revendications portent classiquement sur les arriérés de salaires, les cotisations et l’amélioration des conditions de travail, soulignant l’état de déliquescence financière et opérationnelle chronique de l’entreprise.Cette nouvelle crise met en lumière l’urgence d’une solution structurelle et pérenne pour le secteur du transport en commun.
Depuis des mois, l’État gabonais a évoqué la nécessité d’une fusion entre Transurb et son homologue du transport interurbain, la Société Gabonaise de Transport (Sogatra). Or, ce processus vital semble traîner, alimentant l’incertitude et la frustration des employés comme des citoyens.L’objectif de cette consolidation est clair : créer une entité unique, plus robuste et rationnelle, capable d’optimiser les ressources, de mutualiser les infrastructures de maintenance, et surtout, d’assurer une gestion financière plus rigoureuse. Sogatra, malgré ses propres défis, est perçue comme la structure la plus à même d’absorber et de restructurer les opérations déficitaires de Transurb.
Les experts s’accordent à dire que sans cette accélération, le secteur du transport public urbain à Libreville risque de s’enfoncer dans un gouffre financier et logistique. Chaque grève coûte cher en termes de productivité économique et de confiance citoyenne. L’inertie actuelle est inacceptable.Il est impératif que les autorités passent rapidement de l’intention à l’action. La mise en œuvre immédiate du plan de fusion n’est plus une option, mais une nécessité absolue pour garantir la mobilité des populations et éviter un effondrement total du service public de transport dans la capitale.


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