Le Programme de Modernisation et de Sécurisation du Transgabonais (PMS) est désormais sur les rails. Le président Brice Clotaire Oligui Nguema a confirmé l’engagement de son pays en recevant l’Ambassadrice de l’Union européenne au Gabon, Cécile Abadie, pour discuter de la mise en œuvre de cet accord tripartite crucial.
Signé le 24 novembre en marge de la visite d’État du président français Emmanuel Macron, ce partenariat stratégique avec l’Union européenne et la France vise à revitaliser la seule ligne ferroviaire du pays, longue de 648 kilomètres et vitale pour l’économie. Le Transgabonais, qui relie Libreville à Franceville, est la colonne vertébrale du transport gabonais, acheminant manganèse, bois, produits agro-industriels et fret vers le port d’Owendo.La nécessité de cette modernisation est pressante. Des zones instables, des infrastructures vieillissantes et la saturation de la ligne ont provoqué une multiplication des incidents, menaçant la fluidité du trafic. Le PMS est conçu pour y remédier concrètement, prévoyant :Le traitement des zones à risques (instables).La réhabilitation des ouvrages d’art critiques.La modernisation des gares voyageurs.L’augmentation significative de la capacité à 16 sillons par jour.Le renforcement institutionnel de l’État et de la SETRAG (l’opérateur).
Le Chef de l’État a souligné l’enjeu économique de cette initiative. Selon lui, la rénovation du Transgabonais est un « levier de compétitivité majeur » qui doit fluidifier le transport de marchandises, stimuler l’émergence de nouveaux métiers ferroviaires et générer des emplois locaux.Pour l’Union européenne, comme l’a précisé Cécile Abadie, ce projet illustre une coopération orientée vers le « développement durable et la modernisation des infrastructures stratégiques ». L’UE y voit également un moyen d’améliorer la sécurité de la mobilité et de contribuer au désenclavement des territoires gabonais.L’audience de ce jeudi confirme la place centrale que le Transgabonais occupera dans la stratégie de diversification du Gabon. Ce chantier, structurant pour le quinquennat de transition, est vu comme essentiel pour garantir l’avenir économique et logistique du pays.


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