La Direction générale des Impôts (DGI) est montée au créneau cette semaine afin de mettre en lumière la faible mobilisation des recettes fiscales provenant de la Contribution foncière unique (CFU), instaurée il y a un peu plus de deux ans. Cet impôt, pourtant indispensable pour le financement des collectivités locales et le développement des infrastructures publiques, peine à atteindre ses objectifs.D’après les données fournies par la DGI, seulement 30 % des propriétaires fonciers ont réglé leur obligation fiscale pour l’année 2024.
Les autorités fiscales trouvent cette situation « préoccupante » car malgré de nombreuses campagnes de sensibilisation à travers le pays, les résultats espérés ne sont pas au rendez-vous.« Nous faisons face à une réelle résistance de la part des contribuables, parfois par manque d’information, parfois par mauvaise volonté. Cette taxe est une obligation légale et elle permet de financer des projets concrets comme la réhabilitation des routes, l’éclairage public ou encore l’accès à l’eau potable », a expliqué un haut responsable de la DGI lors d’une conférence de presse.La Direction regrette également l’absence d’un cadastre moderne et opérationnel, ce qui complique l’identification des propriétaires et la mise à jour des bases fiscales.
Un projet de digitalisation du cadastre est toutefois en cours, soutenu par des partenaires techniques internationaux.Face à cette situation, la DGI envisage de renforcer les mesures coercitives, y compris la publication des noms des plus gros débiteurs et la saisie de biens en cas de non-paiement récurrent.Les autorités appellent à une prise de conscience collective, rappelant que le civisme fiscal est un pilier essentiel du développement national.
La Rédaction
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