Le procès de l’ex-Première dame Sylvia Bongo Ondimba et de son fils, Noureddin Bongo Valentin, s’est poursuivi aujourd’hui au Palais de Justice de Libreville, avec des témoignages qui éclairent crûment l’étendue des fonds présumés détournés sous l’ancien régime.Les dépositions d’anciens collaborateurs ont révélé des pratiques financières vertigineuses.
Selon une « Alerte Info », Noureddin Bongo Valentin percevait, en plus de son salaire de Coordinateur Général des Affaires Présidentielles (CGAP), une prime mensuelle variant entre 100 et 500 millions de FCFA.Des Budgets Pharaoniques et des Acquisitions Luxueuses:Kim Oun, ancien collaborateur de Sylvia Bongo Valentin, a fait des révélations explosives sur les finances électorales. Il a déclaré que le budget initial de la campagne présidentielle de 2023 s’élevait à 80 milliards de FCFA. Kim Oun a affirmé avoir supervisé la commande de cent véhicules, optimisé la logistique d’importation de gadgets de campagne, et vérifié les prix des hélicoptères auprès d’Airbus, des dépenses qui soulignent l’ampleur des moyens mobilisés.
Un Terrain de 110 Hectares à Nkok:
Dans un autre témoignage accablant, Jordan Camuzet, proche de Noureddin Bongo Valentin, a avoué avoir signé, au nom de ce dernier, des documents pour une transaction foncière portant sur un terrain de 110 hectares dans la zone industrielle de Nkok. La valeur de cette propriété est estimée à « plusieurs dizaines de milliards de francs CFA ».Ces déclarations, recueillies par le tribunal, renforcent les accusations de « détournement de fonds publics et blanchiment de capitaux » qui pèsent sur les deux accusés, actuellement jugés par contumace. Le procès, perçu comme un tournant dans la lutte contre la corruption au Gabon, continue de déballer les rouages d’un système financier opaque et disproportionné.


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