Après 19 mois de transition politique, le Gabon amorce son retour à l’ordre constitutionnel, une évolution qui devrait conduire l’Union Africaine (UA) à lever les sanctions imposées à la suite du coup d’État d’août 2023.Lors de cette rupture institutionnelle, l’UA avait suspendu le Gabon de ses instances, dénonçant une prise de pouvoir par la force contraire aux principes démocratiques de l’organisation.
Depuis, un gouvernement de transition dirigé par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) s’est engagé à rétablir l’ordre constitutionnel, en lançant un processus de réformes et en préparant des élections inclusives.Avec l’organisation de l’élection présidentielle transparente et libre remportée haut la main par Oligui Nguema, la Commission de l’Union Africaine par la voix de son président a salué les récentes avancées, notamment l’adoption d’une nouvelle Constitution par référendum, la tenue de la présidentielle et les élections législatives et locales prévues pour la fin de l’année. Une mission d’évaluation de l’UA s’est rendue à Libreville début avril pour constater les progrès sur le terrain.
« Le retour à un cadre institutionnel démocratique est un signal positif. La levée des sanctions est donc plus que jamais envisagée», a déclaré une source diplomatique africaine sous couvert d’anonymat.Du côté des autorités gabonaises, cette possible levée des sanctions est perçue comme une reconnaissance des efforts fournis. « Le Gabon est résolument tourné vers la stabilité et la légitimité institutionnelle », a affirmé un politologue. La levée des sanctions va permettre au Gabon de retrouver sa place au sein des instances panafricaines et de bénéficier à nouveau du soutien institutionnel et financier de l’Union Africaine, essentiel pour réussir la transition.
La Rédaction


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