Libreville 24 Avril-
Depuis plusieurs semaines, les habitants de Libreville constatent une étrange absence : les nouvelles pièces de monnaie sont devenues quasi introuvables dans les transactions quotidiennes. Que ce soit pour acheter un pain, payer un taxi ou faire l’appoint chez les commerçants, la question revient sans cesse : où sont passées les nouvelles pièces mises en circulation par la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) ?
Dans les marchés comme Mont-Bouët ou Nkembo, vendeurs et clients s’accordent à dire que les anciennes pièces circulent encore massivement, tandis que les nouvelles, censées être plus légères, modernes et sécurisées, restent quasiment invisibles.« On en entend parler à la radio, on les voit sur les réseaux sociaux, mais moi je n’en ai encore jamais tenue une dans ma main », affirme Mireille, une vendeuse de légumes.Cette rareté soulève des interrogations sur la distribution de la monnaie dans le pays.
Certains pointent du doigt les banques commerciales qui, selon eux, peineraient à les redistribuer efficacement. D’autres évoquent une production insuffisante ou un problème logistique entre les centres de tri de la BEAC et les agences bancaires.Le phénomène a également des répercussions sur les petits commerces, qui se retrouvent souvent en difficulté pour rendre la monnaie, incitant certains vendeurs à arrondir les prix – au grand dam des consommateurs.
Interrogée, une source au sein de la BEAC indique que « la mise en circulation des nouvelles pièces se fait progressivement » et qu’un réajustement logistique est en cours pour répondre à la forte demande.En attendant une amélioration, les Gabonais s’adaptent tant bien que mal, mais l’incompréhension et la frustration restent palpables.
La Rédaction


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