L’audience du 15 novembre 2025 au Palais de Justice de Libreville, dans le cadre du procès impliquant l’entourage de l’ancien pouvoir, a été marquée par des déclarations fracassantes de Jessye Ella Ekogha, ancien collaborateur de Noureddin Bongo Valentin. Ses témoignages ont levé le voile sur les montants de salaires et bonus perçus, ainsi que sur l’influence persistante de l’ancien Coordinateur Général des Affaires Présidentielles (CGAP) après sa démission officielle.
Ella Ekogha a révélé des chiffres vertigineux concernant ses propres gains. Il a affirmé avoir touché 400 millions de FCFA de bonus durant toute la période où il était en fonction. Plus précisément, il a déclaré avoir gagné « entre 500 et 600 millions de FCFA » dans le secteur privé, et « entre 700 et 800 millions de FCFA » pendant qu’il était Conseiller spécial. Ces montants, révélés en pleine audience, soulignent les rémunérations colossales au sommet de l’appareil étatique d’alors.Il a également mis en lumière le maintien de l’influence de Noureddin Bongo Valentin après sa démission de la CGAP. Il a affirmé que Noureddin Bongo avait annoncé lors d’un comité de direction qu’il continuait d’être « consultant pour la Présidence » et qu’il « conservait ses attributions ».
Mieux encore, même après avoir quitté officiellement ses fonctions, il aurait « continué à organiser et à convoquer des réunions avec différents types d’interlocuteurs ».Ces déclarations, recueillies lors du procès, suggèrent que la démission de la CGAP n’aurait été qu’une façade, et que Noureddin Bongo Valentin aurait conservé un rôle clé et une influence certaine au sein du pouvoir, ce qui pourrait avoir des implications importantes dans le déroulement des poursuites judiciaires en cours.
La Rédaction


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