Le procès retentissant de l’ancienne Première Dame Sylvia Bongo Valentin et de son fils Noureddin Bongo Valentin, jugés par contumace pour détournement de fonds publics et blanchiment, continue de défrayer la chronique, mettant en lumière l’ampleur des fortunes accumulées par leurs proches collaborateurs.Les déclarations faites le 14 novembre 2025 au Palais de Justice de Libreville ont révélé des chiffres vertigineux concernant notamment Mohamed Ali Saliou et Abdoul Oceni Ossa, membres de la garde rapprochée de Noureddin Bongo.

Mohamed Ali Saliou, par exemple, aurait perçu un salaire mensuel faramineux estimé à 81,7 millions de FCFA. L’estimation de ses biens se chiffrerait à plus de 8 milliards de FCFA, auxquels s’ajouterait une collection de montres de luxe valant à elle seule 1,4 milliard de francs CFA.Quant à Abdoul Oceni Ossa, d’anciennes sommes perçues sur une période de 8 ans d’activité professionnelle sont désormais scrutées, totalisant des montants découverts de l’ordre de 999 millions, 524 millions, 238 millions et 236 millions de FCFA. Son patrimoine immobilier est non moins impressionnant, avec 3 maisons achevées, 2 en construction, 2 appartements (dont un à Dubaï), et un total de 21 villas (dont 13 en copropriété avec son frère). Il détient également 10 terrains, répartis entre le Gabon (Okala, Port-Gentil, Lambaréné, Franceville) et le Bénin.
Enfin, les déclarations d’Abdoul Oceni Ossa ont aussi fait état de l’étendue des avoirs de Noureddin Bongo Valentin, qui détiendrait des comptes bancaires dans plusieurs pays, dont le Maroc, l’Angleterre, les Émirats Arabes Unis, la France, la Suisse et le Gabon.Ces révélations choquantes, issues des déclarations faites durant le procès de l’« équipe jeune » (Young Team), soulignent l’ampleur des sommes en jeu et des biens mal acquis présumés, consolidant l’engagement de la justice gabonaise à faire la lumière sur l’enrichissement illicite et la mauvaise gestion des deniers publics.


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