La rentrée scolaire bat son plein sous tension au Gabon. Réunis en assemblée générale en début de semaine, les délégués des établissements scolaires de Libreville et de l’intérieur du pays, sous la houlette du Syndicat de l’éducation nationale , ont voté à l’unanimité le dépôt d’un préavis de grève. Ce document a été officiellement transmis ce jeudi 4 septembre 2025 au Cabinet du Ministre d’État, Ministre de l’Éducation Nationale.
Les revendications des enseignants sont claires et se concentrent sur deux points majeurs. Le premier, et le plus pressant, est la régularisation des situations administratives avec effets soldes. Cette demande récurrente concerne de nombreux enseignants dont les promotions, reclassements ou intégrations restent en suspens, entraînant des retards de paiement et une grande précarité financière pour les familles. Selon les syndicalistes, malgré les promesses répétées du gouvernement, ces dossiers n’avancent pas, créant un sentiment d’injustice et de frustration au sein du corps enseignant.La régularisation de ces situations est perçue comme un impératif moral et financier pour permettre aux enseignants de se concentrer pleinement sur leur mission pédagogique.Le second point inscrit sur la liste des revendications est la nomination des chefs d’établissements.
Le Syndicat dénonce l’absence de nominations officielles, une situation qui perdure depuis plusieurs mois, voire plusieurs années dans certaines localités. Cette instabilité à la tête des écoles et des lycées crée une confusion administrative et organisationnelle. Sans leadership clairement établi, le bon fonctionnement des établissements est compromis, ce qui affecte directement la qualité de l’enseignement et le déroulement des activités scolaires. La nomination de responsables désignés permettrait de restaurer l’ordre et l’efficacité au sein des structures éducatives, essentielles à la préparation de l’année scolaire.Le dépôt de ce préavis de grève est un signal fort envoyé par le Syndicat au gouvernement.
Le syndicat a laissé entendre que si aucune avancée significative n’est constatée dans les jours à venir, le mot d’ordre de grève sera appliqué. Les parents d’élèves, déjà préoccupés par le coût de la rentrée, suivent la situation de près, craignant que le conflit social ne vienne perturber une nouvelle fois le calendrier scolaire. Le Ministère de l’Éducation Nationale n’a pour l’instant fait aucune déclaration officielle, mais la pression est forte pour qu’une solution soit trouvée avant que la situation ne s’envenime.
La Rédaction


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