Le Palais de justice de Libreville a été le théâtre d’une audience très attendue ce lundi 10 novembre 2025, marquant l’ouverture du procès de l’ancienne Première Dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, et de son fils, Noureddin Bongo Valentin. Accusés de détournement de fonds publics et de blanchiment de capitaux pendant l’ancien régime, les deux principaux prévenus sont jugés par contumace.
L’audience a débuté en présence de la Cour criminelle spéciale. Les chefs d’accusation visent à faire la lumière sur la gestion des finances publiques et le système présumé de captation des leviers du pouvoir sous l’ancienne administration. Une dizaine de témoignages ont été entendus dans la journée, incluant ceux de l’ancienne cheffe de cabinet de la Première Dame, d’un maître d’hôtel d’une résidence privée, ainsi que des gestionnaires d’entreprises et de comptes bancaires.Ce procès est perçu par de nombreux observateurs comme un moment clé pour la justice gabonaise.
Bien que les avocats de la défense aient dénoncé un « procès politique », les autorités insistent sur la volonté de mettre fin à l’impunité, signalant que tous les acteurs, quel que soit leur statut, doivent répondre de leurs actes.Le procès pour les dix autres accusés dans ce dossier, dont plusieurs proches collaborateurs de l’ancien couple présidentiel, est prévu pour se poursuivre dès le mercredi 12 novembre 2025. Le pays tout entier attend que la justice fasse preuve d’indépendance et de transparence dans cette affaire historique.
La Rédaction


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