Le coup de libération du 30 août 2023 a sonné la fin d’une ère de privilèges inouïs vécue par une seule famille au détriment du peuple gabonais. La chute du régime d’Ali Bongo Ondimba lève le voile sur un train de vie pharaonique et soulève une question cruciale : la famille Bongo-Valentin devra-t-elle répondre de ses actes devant la justice gabonaise ?Les projecteurs se braquent notamment sur la « Villa Name », une résidence spectaculaire dans le quartier huppé de la Sablière à Libreville.
Cette bâtisse de plus de 4 000 mètres carrés s’étend sur un domaine de plus d’un hectare et demi, comprenant des luxes comme un ascenseur, un salon bibliothèque et un grand salon de réception.Les révélations sur le financement de cette « tour de Babel » seraient explosives. Des documents attesteraient que les travaux de la villa, démarrés dès 2008 sous l’impulsion de Sylvia Bongo Ondimba, alors épouse du ministre de la Défense Ali Bongo Ondimba, auraient été facturés à l’État gabonais. Le coût global des travaux de construction et d’aménagement de cette seule résidence, véritable signe extérieur de richesse, aurait atteint la somme astronomique de plus de 15 milliards de francs CFA gracieusement payés par le Trésor public.Pire encore, l’entretien de ce château serait un gouffre à sous pour le contribuable, le clan Bongo-Valentin n’ayant jamais déboursé un sou pour les charges locatives, la maintenance des installations ou les salaires des nombreux employés. On parle de dépenses annuelles oscillant entre 800 millions et 1 milliard de francs CFA.Sylvia Bongo Ondimba, inculpée depuis pour notamment blanchiment de capitaux et recel, est accusée d’avoir entretenu une relation incestueuse avec l’argent gabonais, faisant du Trésor public son « agent comptable personnel ». Même les dépenses les plus futiles, comme le smartphone du fils Noureddin Bongo Valentin ou les évacuations sanitaires en jet présidentiel pour leur chien, étaient réglées par les deniers publics.
Alors que l’ancien régime exhortait le pays à « dégraisser le mammouth » et à réduire le train de vie de l’État, la famille Bongo-valentin s’offrait le rôle de pacha avec les ressources nationales. Aujourd’hui, le peuple gabonais, qui a salué le coup d’État, attend que toute la lumière soit faite et que la justice nationale et internationale établisse les responsabilités dans ce gigantesque scandale financier. La France d’ailleurs a montré l’exemple dans le dossier des biens mal acquis.
La Rédaction


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