Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la République, Chef de l’État, a haussé le ton face à la prolifération des occupations illégales et à la spéculation foncière dans la capitale gabonaise. Alors que des opérations de déguerpissements sont en cours à Libreville pour désengorger certains quartiers et rétablir l’ordre urbain, Oligui Nguema a fermement ordonné l’ouverture d’enquêtes approfondies visant à identifier et sanctionner les responsables de ces pratiques illicites.
Cette décision intervient dans un contexte où de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer l’ampleur du phénomène des lotissements anarchiques et des constructions sauvages, souvent orchestrés par des individus peu scrupuleux cherchant à s’enrichir illicitement au détriment de l’État et des populations. Les déguerpissements actuels, bien que nécessaires pour l’assainissement de la ville, soulèvent également des questions quant à la manière dont ces occupations ont pu se développer impunément.Le communiqué présidentiel, rendu public ce mercredi, souligne la détermination des autorités à mettre fin à ces agissements qui non seulement entravent le développement harmonieux de la ville, mais créent également un sentiment d’injustice parmi les citoyens respectueux des lois.
« Il est inacceptable que des individus s’approprient illégalement le domaine public ou privé de l’État, ou qu’ils vendent des terrains qu’ils ne possèdent pas, en toute impunité », a déclaré une source proche de la Présidence.Les enquêtes ordonnées par le Chef de l’État devront faire la lumière sur les réseaux impliqués dans ces spéculations foncières et ces occupations illégales. Elles viseront à identifier non seulement les occupants sans titre, mais aussi et surtout les « facilitateurs » ou « commanditaires » qui profitent de la situation, qu’il s’agisse de fonctionnaires véreux, d’agents immobiliers peu scrupuleux ou d’autres intermédiaires. Des sanctions exemplaires sont attendues à l’encontre de toute personne reconnue coupable, afin de dissuader de nouvelles tentatives.
Cette nouvelle orientation marque une volonté affirmée du gouvernement de la Transition de moraliser la gestion foncière au Gabon et de restaurer l’autorité de l’État. Elle vise également à garantir une meilleure planification urbaine et à assurer un accès équitable à la propriété, dans le respect des règles et des lois en vigueur. Les opérations de déguerpissements, désormais couplées à des enquêtes judiciaires, témoignent d’une approche plus globale et rigoureuse pour résoudre un problème structurel qui affecte Libreville depuis de nombreuses années.
La Rédaction
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