« J’attends les autorités gabonaises au tournant (…) On va se donner des coups de tête ici dehors ».
Au début, c’est une déclaration surprenante, mais à force de scruter la publication, on peut facilement se rendre compte de ce pourquoi l’artiste tradi-moderne, auteur et compositeur gabonais Ndong Mboula est en colère.
En effet, la publication qui contient le coup de gueule de Ndong Mboula est accompagnée de deux affiches annonçant la tenue, le mois de décembre prochain au Gabon, de deux concerts d’artistes de renommée mondiale. Il s’agit de Fally Ipupa et Djadju. Les deux concerts sont respectivement prévus pour le 4 et le 18 décembre 2021.
Dans un contexte gabonais où la majorité des activités artistiques, culturelles ont été suspendues pour cause de la pandémie de Covid-19, l’artiste gabonais ne comprend pas comment des concerts d’artistes de ce niveau pourraient se tenir dans un pays qui interdit les rassemblements de plus de 30 personnes.
Sa publication est donc une mise en garde aux autorités gabonaises qui doivent se montrer rigoureux vis-à -vis de ces artistes étrangers comme c’est le cas pour les artistes locaux. L’homme d’Oyem n’a pas manqué d’ajouter, en terme, d’avertissement : « ne suivez pas mon petit corps là ».
Après la publication de Ndong Mboula, quelques fans des artistes cités n’ont pas manqué de soulever le statut de ceux-ci, en comparaison à certains artistes gabonais dont pour eux, les productions ne représentent pas grand chose.
En réaction, quelques compatriotes n’ont pas manqué de regretter le fait que notre pays a tendance à valoriser les talents étrangers au détriment des talents nationaux. Tout en pointant le fait que c’est la cohérence des autorités qui est mise à l’épreuve dans le respect de leurs propres décisions.
Mais dans tous les cas, à moins que ces événements soient privés ou qu’au moment de leurs différents déroulés les mesures gouvernementales actuelles soient déjà levées, les autorités gabonaises doivent tout faire pour ne pas croiser le coup de tête de Ndong Mboula un de ces quatre matins.
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