Malgré les interdictions claires et les risques avérés, l’utilisation du téléphone portable est devenue monnaie courante aux abords des pompes des stations-service de Libreville. Une situation alarmante qui interpelle les autorités et les gérants de ces établissements, confrontés à une banalisation dangereuse d’une pratique pourtant strictement proscrite.Des panneaux d’interdiction sont pourtant bien visibles dans la plupart des stations-service de la capitale gabonaise, rappelant le danger d’utiliser des appareils électroniques à proximité des distributeurs de carburant.
Le risque d’explosion, même s’il est faible, n’est pas nul, et les vapeurs d’hydrocarbures, combinées à l’émission d’ondes électromagnétiques ou à une étincelle provenant d’une batterie, peuvent avoir des conséquences désastreuses.Pourtant, il suffit de quelques minutes d’observation pour constater que ces consignes de sécurité sont allègrement ignorées par de nombreux automobilistes et même, parfois, par le personnel des stations. Appels téléphoniques, envoi de messages, navigation sur les réseaux sociaux… l’écran du smartphone semble plus captivant que les avertissements de sécurité. »Nous rappelons constamment aux clients de ne pas utiliser leur téléphone, mais c’est comme parler à un mur », déplore un pompiste sous couvert d’anonymat.
« Dès qu’on a le dos tourné, ils le ressortent. On ne peut pas être derrière tout le monde tout le temps. »Cette banalisation soulève de sérieuses questions quant à la sensibilisation du public et à l’application des règlements. Si les stations-service ont l’obligation d’afficher les interdictions, la responsabilité de faire respecter ces règles incombe aussi bien aux employés qu’aux usagers.Les autorités, notamment les services de la protection civile et les ministères en charge du commerce et des hydrocarbures, pourraient être amenées à renforcer les campagnes de sensibilisation et, le cas échéant, les contrôles pour s’assurer du respect de ces mesures de sécurité vitales.
Car au-delà de la négligence individuelle, c’est la sécurité collective qui est en jeu.Il est impératif que chacun prenne conscience de la gravité de cette situation. Un simple appel ou un message peut avoir des conséquences inestimables et transformer un plein de carburant en un drame évitable. La prudence reste de mise.
La Rédaction
Commentaires