La Direction Générale des Services Spéciaux (DGSS) a démantelé deux réseaux criminels majeurs à Libreville, arrêtant des faussaires et des trafiquants de drogue lors d’opérations distinctes. Les saisies incluent une grande quantité de faux documents et d’importantes quantités de stupéfiants, pour une valeur marchande estimée à plus de 88 millions de francs CFA.

Les enquêteurs de la DGSS ont mis fin aux activités d’un vaste réseau de faussaires dirigé par un quinquagénaire incarcéré à la prison centrale de Libreville. Malgré son emprisonnement, cet individu parvenait à organiser l’établissement de faux documents grâce à un téléphone portable. Le réseau produisait une variété de documents falsifiés, incluant des attestations de réussite au baccalauréat, des BEPC, des actes de naissance, des certificats médicaux français et des certificats de nationalité.

Les tarifs pour ces faux documents variaient de 50 000 à 500 000 francs CFA.L’organisateur, qui se faisait appeler Matthias Ndong Amine en prison, a expliqué avoir mis en place ce système alors qu’il était en liberté. Il a ensuite donné des consignes à des complices pour gérer les opérations pendant son absence.

L’enquête a également révélé l’implication d’une femme, surnommée « Super Chérie », qui serait active dans ce réseau depuis une décennie. Cette dernière aurait fourni de faux documents pour lesquels elle aurait perçu jusqu’à 500 000 francs CFA. Elle a notamment aidé à l’obtention d’un faux passeport, mettant en lumière la vulnérabilité du système aux falsifications.Parallèlement, la DGSS a également mis la main sur un réseau de trafiquants de drogue, dirigé par un pasteur missionnaire et sa bande. Lors de cette opération, une quantité substantielle de drogue a été saisie, dont la valeur marchande est estimée à plus de 88 millions de francs CFA.

L’un des trafiquants a révélé que le pasteur lui avait demandé de trouver quelqu’un capable de lui vendre du « charm », un terme probablement utilisé pour désigner la drogue.Ces arrestations successives démontrent la réactivité et l’efficacité de la DGSS dans la lutte contre la criminalité organisée au Gabon, qu’il s’agisse de falsification de documents ou de trafic de stupéfiants. Les autorités continuent d’œuvrer pour démanteler ces réseaux qui menacent la sécurité et l’intégrité du pays.
La Rédaction


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