C’est une nouvelle poignante pour la scène culturelle gabonaise : la chanteuse emblématique Annie Flore Batchiellilys a annoncé la fermeture de son Centre Culturel Mighoma (CCM), seulement neuf mois après son ouverture.L’artiste, visiblement très affectée, a qualifié cette décision de nécessaire, bien qu’elle lui soit extrêmement douloureuse. « J’ai très mal au cœur, » a-t-elle confié, les larmes aux yeux, à Gabonactu.com, ajoutant : « C’est une partie de moi qui s’arrache. Mais je ne peux plus continuer. »
Un « Havre de Culture » Vaincu par les Difficultés:
Le Centre Culturel Mighoma représentait une vision ambitieuse : celle d’un espace unique dédié à la transmission, aux rencontres intergénérationnelles et à la valorisation de la culture gabonaise. Avec sa devise « L’art au cœur de la cité, » le CCM avait été conçu pour accueillir entre 100 et 300 personnes dans un cadre chaleureux.L’offre du centre était riche et variée, privilégiant le retour aux sources à travers des spectacles, des formations immersives, et des ateliers sur les danses et musiques traditionnelles, les langues locales, l’écriture et la poésie.Malgré un accueil initial positif du public, l’institution n’a pu résister aux difficultés.
Le CCM a été victime d’un manque criant de financement et d’un taux de remplissage insuffisant. Annie Flore Batchiellilys a révélé que les charges de fonctionnement étaient devenues un véritable « gouffre. » Elle avait pourtant investi la majorité de ses propres revenus en tant que sénatrice de la Transition pour essayer de sauver le centre.Dans son communiqué, l’artiste a tenu à insister sur un point essentiel : malgré l’arrêt de cette aventure, « la pertinence et l’utilité d’un tel espace culturel pour notre communauté restent d’actualité. »
La Rédaction
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