Alors que la date des élections législatives et locales approche à grands pas, le climat politique s’intensifie à Akanda, une commune en pleine expansion du Grand Libreville. Au cœur des débats et des préoccupations citoyennes, une pratique malheureusement récurrente : l’achat de voix. Des alertes récentes font état de tentatives de monnayer les suffrages des électeurs pour une somme dérisoire de 5000 FCFA et une rétention des cartes d’électeurs, une pratique qui, si elle se généralise, menace de dénaturer le processus démocratique et d’hypnotiser la volonté populaire.
Cette campagne de corruption électorale, menée par certains acteurs politiques peu scrupuleux, semble viser particulièrement les populations les plus vulnérables, pour lesquelles 5000 FCFA peuvent représenter une aide ponctuelle non négligeable. Cependant, des voix s’élèvent pour dénoncer cette instrumentalisation de la précarité et appeler à une prise de conscience collective.Le Vrai Prix de la Voix:Une voix n’est pas qu’un bulletin de vote. Elle est l’expression de la souveraineté du peuple. C’est le pouvoir de choisir ses représentants, de désigner ceux qui seront chargés de gérer les affaires de la commune et du pays pour les cinq prochaines années.
Une voix est l’outil par lequel les citoyens peuvent exiger la construction de routes, l’accès à l’eau potable, l’amélioration des services de santé, la création d’emplois ou encore l’amélioration de l’éducation pour leurs enfants.En échange de 5000 FCFA, l’électeur se dépossède de ce pouvoir. Il vend son droit à l’exigence, son droit de réclamer des comptes à l’élu. L’achat de voix est un marché de dupes : il offre un gain immédiat, mais insidieux, en contrepartie d’une privation de droit durable. L’élu, une fois en place, n’aura aucune obligation morale ou politique envers l’électeur qu’il a acheté. Son action ne sera pas guidée par l’intérêt général, mais par la logique de rentabilité de son investissement initial.Un Appel à la Résistance Civique:Des organisations de la société civile, des leaders d’opinion locaux et des citoyens engagés lancent un appel vibrant aux habitants d’Akanda. Ils les exhortent à faire preuve de résistance civique face à ces pratiques illicites. »Voter n’est pas un acte de charité, c’est un acte de pouvoir. En acceptant 5000 FCFA, vous vendez votre avenir pour une journée. Vous donnez votre pouvoir de changer les choses à quelqu’un qui ne vous donnera rien en retour, » a déclaré un activiste local sous couvert d’anonymat, craignant des représailles. « Les 5000 FCFA d’aujourd’hui ne règleront ni les problèmes d’accès à l’eau, ni le chômage, ni les routes dégradées de demain. »
L’appel se veut également pédagogique. Il s’agit de faire comprendre que le vrai pouvoir réside dans le bulletin de vote, et non dans les quelques billets de banque offerts en échange. C’est le vote qui force les candidats à présenter des programmes concrets, à s’engager sur des projets de développement et à rendre des comptes.Akanda est à la croisée des chemins. Les élections à venir sont l’occasion de montrer que ses habitants sont prêts à construire une démocratie saine, fondée sur la conscience citoyenne et non sur la corruption. Le choix est simple : 5000 FCFA pour une vie de désillusions, ou une voix libre pour un avenir de dignité et de développement. La décision, et le pouvoir, appartiennent aux électeurs.
La Rédaction


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