Alors que le Gabon est en pleine période de vote pour les élections législatives et locales ce 27 septembre 2025, un phénomène saute aux yeux : la prolifération des affiches de candidats dans des lieux non autorisés notamment aux abords des centres de vote dans le Grand Libreville, en dépit des dispositions claires du Code électoral.

Des portraits grand format aux slogans accrocheurs décorent anarchiquement l’espace public situé aux abords des centres ce 27 septembre, transformant les façades d’immeubles, les lampadaires, et même les arbres, en supports de communication politique illégaux.Cette pratique, loin d’être nouvelle dans le paysage politique gabonais, soulève des questions quant au respect du cadre légal édicté par le nouveau Code électoral, adopté en début d’année par les organes de la Transition. Ce texte, censé garantir une compétition équitable et ordonnée, prévoit pourtant des sanctions pour de tels manquements.

Pour de nombreux observateurs, cette « guérilla » de l’affichage est révélatrice d’un problème persistant : la difficulté à faire appliquer la loi électorale. « Le Code électoral est clair, l’affichage ne doit plus être visible le jour du vote sur le terrain, mais c’est la loi du plus fort qui semble prévaloir, » déplore un membre de la société civile sous couvert d’anonymat.Du côté des partis politiques et des candidats, la course à la visibilité semble primer sur la conformité. L’affiche reste un outil de campagne essentiel dans un pays où l’accès aux médias traditionnels et aux réseaux sociaux n’est pas uniforme. Cependant, cette surenchère visuelle crée un environnement du jour de vote pollué et inégalitaire, favorisant les candidats et influençant les électeurs.
La Rédaction


Commentaires