La rentrée scolaire au Gabon est à nouveau mise à l’épreuve. Après seulement trois semaines de cours, le calendrier académique pourrait être chamboulé par la mobilisation des enseignants dans le cadre de la campagne électorale. Une situation qui soulève des questions et inquiète les parents d’élèves.Le problème est de taille : de nombreux enseignants sont également candidats aux élections législatives ou municipales, ou s’y investissent activement en tant que colistiers ou chefs de liste.
Comme l’explique Jean-Marie Mba Ondo, directeur d’école, « L’école en prend un coup. Ces gens-là doivent aussi être sur le terrain pour convaincre les électeurs. »Cette double casquette pose un dilemme majeur : comment assurer la continuité pédagogique quand les enseignants sont sur le terrain politique ?Une perturbation redoutée par les parents:Pour les parents d’élèves, l’incertitude est palpable. Sandy Oréolé, une mère de famille, se demande si une révision du calendrier scolaire est nécessaire pour éviter un retard irrécupérable. Une autre parent, Gesly Tella, rappelle que, lors des élections présidentielles, des vacances avaient été prévues pour permettre le bon déroulement du scrutin. Cependant, elle déplore l’absence de mesures similaires pour les élections actuelles.Elle appelle le ministère de l’Éducation nationale, en particulier la ministre Camélia, à prendre en considération cette situation et à y réfléchir sérieusement.
Un système éducatif à deux vitesses?
Cette perturbation impacte principalement les établissements publics. Pendant ce temps, les écoles privées et confessionnelles de Libreville continuent leurs activités sans interruption. Cette différence de traitement relance le débat sur l’école à deux vitesses, une problématique régulièrement soulevée par les partenaires sociaux.Selon le ministère gabonais de l’Éducation nationale, le calendrier scolaire reste pour le moment inchangé. L’ensemble de la communauté éducative attend une communication officielle de la tutelle pour savoir si des ajustements seront faits pour concilier les exigences du calendrier électoral avec le droit à l’éducation.
La Rédaction


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