Le Gabon a la chance de compter sur le dévouement inestimable du SAMU Social Gabonais, une organisation dont l’action humanitaire est une véritable bouée de sauvetage pour de nombreux compatriotes. Sans ces « humanitaires » qui œuvrent parfois au péril de leur vie, le sort de nombre de nos concitoyens serait bien plus sombre. Il est impératif de respecter et de protéger cet outil précieux pour notre nation.
Un Incident Alarmant Révèle l’Urgence d’un Changement de Mentalité:
Un incident survenu le 21 juin dernier, lors d’une mission dans le Moyen-Ogooué, souligne avec force la nécessité d’une prise de conscience collective. En revenant de Nghomo et Achouka, une équipe du SAMU Social Gabonais a frôlé la noyade en raison d’un manque criant de respect et d’une négligence inacceptable de la part de l’association locale hôte. Cette équipe venait pourtant de réaliser des actions humanitaires d’urgence vitales dans des zones sanitaires et sociales délaissées, souvent avec des moyens quasi inexistants.
Rapport Exclusif au CSPR-CD Santé-Social SAMU :
Mission de Nghomo et AchoukaSur le plan médical, la mission a été un succès retentissant. Les populations de Nghomo et Achouka ont exprimé leur satisfaction face à la présence et aux services du SAMU Social Gabonais. Tous les patients ont pu être pris en charge sans encombre et dans une excellente ambiance, comme en témoignent les images et vidéos diffusées par l’organisation. L’engagement des équipes, même dans des conditions précaires, a permis d’apporter des soins essentiels à ceux qui en ont le plus besoin.
Volet Logistique : Une Négligence Inacceptable qui Met des Vies en Danger
Cependant, le retour de cette mission a été marqué par un incident logistique majeur et profondément préoccupant. L’association ayant invité le SAMU Social Gabonais a fait preuve d’une négligence coupable en ce qui concerne la sécurité des humanitaires pour le trajet retour vers Lambaréné.Il est incompréhensible qu’à l’aller, l’équipe ait dû embarquer dans deux pirogues à moteur, sans sièges confortables et avec trois médecins sans gilets de sauvetage. Malgré ces conditions difficiles, l’équipe a accepté de partir pour ne pas compromettre la mission. Mais au retour, après avoir prodigué gratuitement leurs soins à la population, ces mêmes humanitaires ont été contraints de monter à bord d’une seule pirogue. Dix-sept personnes entassées dans une embarcation conçue pour 10 à 12 places.L’embarquement a eu lieu à 17h40 à Nghomo, impliquant une navigation à contre-courant pendant au moins 1h30.
Au total, le trajet a duré 2h45 minutes, dans l’obscurité totale et avec des mouvements extrêmement limités, le moindre faux pas pouvant faire chavirer la pirogue. L’eau affleurait les bords de l’embarcation, plongeant tous les agents à bord dans un état de panique et de méditation personnelle.Le rapport fait état de réflexions angoissées sur le sort des trois médecins sans gilets de sauvetage en cas de chavirement. Après plus d’une heure sur l’eau, l’eau a commencé à pénétrer dans la pirogue, obligeant l’aide-pilote à écoper constamment avec une éponge pendant 1h45 minutes supplémentaires. Accoster dans un village voisin pour attendre était impossible, forçant l’équipe à continuer coûte que coûte.À l’arrivée à Lambaréné, une femme, membre de l’association locale et se présentant comme pasteur, a elle-même déploré la négligence et le manque de considération envers toute l’équipe médicale.
La question reste posée : le responsable de cette association a-t-il pris des nouvelles du Dr Joël et de son équipe pour s’assurer de leur bonne arrivée ?Un Cri d’Alarme pour la Sécurité et le Respect:En résumé, cette expérience a été marquée par un manque total de considération, mettant des dizaines de vies en danger au milieu des eaux de l’Ogooué. Il était impossible de faire demi-tour à un moment donné sans risquer de devoir attendre le matin. « Une fois de plus, Dieu a été avec nous, et nous lui rendons grâce pour la vie plus que tout autre avantage que l’on puisse avoir, » confie un membre de l’équipe. Ce fut un véritable moment de panique, et beaucoup n’auraient jamais accepté de monter dans cette pirogue.
Le rapport souligne l’importance de faire un retour à ceux qui ont invité le SAMU Social. Ces 2h45 minutes d’adrénaline resteront gravées dans les mémoires de cette mission sur l’Ogooué. Un détail glaçant vient ajouter à l’horreur : une pirogue a chaviré la veille du départ de l’équipe, laissant deux enfants se noyer. Ce fait divers tragique met en lumière la dangerosité de ces conditions de transport surchargées. « Dieu a considéré la mission que nous allions faire et n’a pas permis que quelque chose arrive, » témoigne l’équipe.
Et comme si l’épreuve ne suffisait pas, la pirogue s’est retrouvée à un moment donné sans carburant, en plein milieu des eaux.Cette épreuve pour les humanitaires du SAMU Social Gabonais est un appel vibrant au respect de leur travail, de leur sécurité et à un changement profond des mentalités. Leurs vies sont précieuses, et leur dévouement mérite bien plus que de la négligence. Protégeons nos humanitaires, car ils sont une véritable bénédiction pour notre pays.
La Rédaction avec Samu social Gabonais


Commentaires