Le Samu Social de Ngouoni est au cœur d’une controverse qui soulève de profondes questions sur l’éthique et les mentalités. Les faits sont les suivants : alors que les agents de l’antenne locale bénéficiaient de conditions exceptionnelles, certains ont choisi de les rejeter, allant même jusqu’à l’abandon de poste.
Des conditions de travail avantageuses:
Les collaborateurs du Samu Social de Ngouoni sont des bénévoles qui ont perçu l’équivalent de 12 mois de salaire, ce qui est une opportunité rare. À titre d’exemple, une infirmière y est rémunérée 150 000 francs CFA, soit près du double du salaire moyen à Libreville, où le même poste est payé environ 80 000 francs CFA dans de grandes cliniques.Ces rémunérations généreuses ont permis à ces bénévoles de subvenir à leurs besoins, tout en contribuant à une cause essentielle. Le Samu Social a enrôlé ces volontaires dans l’espoir de faire fonctionner ses antennes provinciales et de soigner gratuitement la population.
Des retenues justifiées, une réaction démesurée:
Malgré ces conditions favorables, des retenues sur salaire ont été appliquées. Comme dans toute entité, ces déductions sont faites en cas d’absences prolongées, de retards chroniques ou de mauvaise utilisation du matériel. L’entité a choisi d’appliquer une retenue moyenne de 30 000 francs CFA plutôt que de procéder à un licenciement pur et simple.C’est là que la situation a dégénéré. Plutôt que d’accepter ces sanctions justifiées, les agents ont manifesté devant le domicile d’une haute autorité pour réclamer ces 30 000 francs CFA. Cet acte, loin d’être un simple mécontentement, est perçu comme un abandon de poste de 5 jours, mettant ainsi en danger la vie d’autrui. Une telle attitude est en totale contradiction avec les valeurs humanitaires qui sont au cœur du Samu Social.
Un problème de mentalités:
Le problème ne réside pas dans les conditions de travail ou le salaire. Il n’est pas question de diplôme, de qualification ou de contrat de travail, puisque les agents du Samu Social ne sont pas des fonctionnaires. Le cœur du problème est un problème de mentalités. Il semble que l’opportunité de servir la population ait été perçue comme un droit acquis, sans contrepartie d’éthique ou de professionnalisme.En conséquence de ce manque de rigueur et d’éthique, ces collaborateurs ont été démis de leurs fonctions. Ils seront remplacés par de nouveaux bénévoles, qui seront choisis de manière plus rigoureuse. Les dossiers seront analysés en bonne et due forme, avec les diplômes requis, afin d’assurer que les futurs agents partagent pleinement les valeurs et l’engagement du Samu Social.
La Rédaction


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