Trente-neuf ans après le tragique accident, l’épave de l’avion qui s’est écrasé à Makongonio en 1985 aurait été retrouvée. Ce qui a échappé aux nombreuses recherches officielles menées par l’État gabonais a finalement été découvert par un groupe de jeunes Gabonais, apportant enfin une conclusion à l’une des plus grandes catastrophes aériennes de l’histoire du pays.
Le 24 septembre 1985, un avion de la compagnie aérienne nationale, la Transgabon, s’est écrasé peu après son décollage de l’aéroport de Makongonio, une localité située dans la province de la Nyanga. Le vol à destination de Libreville transportait plusieurs dizaines de passagers et d’équipage. La catastrophe, qui n’a laissé aucun survivant, a plongé le pays dans le deuil.Malgré les opérations de secours et les enquêtes qui ont suivi, l’épave n’a jamais été localisée. La zone, recouverte d’une forêt dense et de reliefs accidentés, a rendu les recherches extrêmement difficiles. Au fil des décennies, le site du crash est devenu un mystère, une cicatrice non refermée dans la mémoire collective gabonaise. De multiples expéditions ont été lancées, mais sans succès.C’est là qu’intervient le groupe de jeunes explorateurs. Motivés par une volonté de résoudre cette énigme historique, ces passionnés d’histoire et de randonnée ont entrepris leurs propres recherches.
En s’appuyant sur des témoignages d’anciens habitants, des cartes topographiques et les technologies modernes comme les drones, ils ont méthodiquement ratissé la zone. Leurs efforts ont finalement porté leurs fruits.Après des semaines d’exploration dans des conditions difficiles, ils ont découvert les restes de l’avion, dissimulés sous une végétation luxuriante. Les images confirment la découverte. Il s’agit d’une section du fuselage, d’une partie d’une aile et de débris de moteurs, clairement identifiables malgré le temps et l’environnement.La découverte a provoqué une vague d’émotion au Gabon. Pour les familles des victimes, c’est la fin d’une longue et douloureuse attente. Le fait que ce soient de jeunes Gabonais qui aient réussi là où l’État avait échoué est perçu comme un symbole fort de détermination et de l’importance de la mémoire.Cette découverte met en lumière la force de l’initiative citoyenne et l’attachement d’une nouvelle génération à l’histoire de leur pays. L’épave de Makongonio n’est plus un fantôme du passé, mais une page tournée, permettant au Gabon de faire le deuil de ses disparus et de se souvenir de cette tragédie.
La Rédaction


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